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Muffat, lendemain de victoire

Au lendemain de sa médaille d'or sur 400m nage libre et après une nuit sans dormir, Camille Muffat était ce matin dans le bassin londonien pour participer aux séries du 200m. Avec le 12e temps, elle n'a pas brillé, mais s'est ouvert les portes des demi-finales.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
La championne olympique du 400m nage libre, Camille Muffat

Il n'y a eu que quelques heures entre sa victoire et son retour dans le bassin. Camille Muffat n'a pas pu profiter ni de sa médaille, ni de sa soirée, et encore moins de sa nuit. Normalement, les médaillés tricolores enchaînent les obligations médiatiques, avant de se rendre au Club France pour être fêtés par les supporteurs et les officiels. Tout cela, la Niçoise n'y a pas eu droit, ou de façon très modérée, puisqu'elle est restée au village hier soir pour tenter de se reposer et récupérer. En vain.

"Du mal à me rendre compte"

Comme elle le dit, les JO, c'est comme les championnats de France: les courses s'enchaînent. Mais comme les deux compétitions n'ont pas la même portée, remporter une finale ne se digère pas de la même manière. "Je n’ai pas dormi, je n’ai pas mangé, je ne suis pas au top", disait-elle à la sortie de l'eau, en ayant fini à la 3e place de sa série avec le 12e temps total. Une performance très éloignée de la deuxième meilleure performance mondiale de l'année qu'elle détient. "Mais j’ai gagné, c’est ce que je voulais. Maintenant, la suite, ça ne peut être que du plus. Si ça n’arrive pas, tant pis. Je vais essayer de récupérer au maximum cet après-midi. Ca ne va pas être évident." Habituellement, après les séries, elle passe rapidement devant la presse pour ne pas perdre de temps et rester dans sa course. Ce matin, elle s'est attardée, elle a profité.

Ce sacre olympique, elle l'a encore dans la tête. "J’ai du mal à me rendre compte. J’ai vraiment envie de savourer cette victoire, et je ne veux pas m’expliquer sur ce que j’ai fait ou pas", assène-t-elle avec le sourire. "Je m’étais dit que si je gagnais le 400, la suite je m’en ficherais mais que si je ne gagnais pas, il faudrait vite se remobiliser." Un discours très éloigné des habitudes de cette battante, et surtout de celles de son entraîneur, Fabrice Pellerin. Avant la demi-finale, en fin d'après-midi, le technicien niçois ne va certainement pas la laisser dans cette disposition d'esprit. Et Camille Muffat le sait: "Je suis fatiguée, je n’ai pas récupéré, tout le monde le sait. Il y en a d’autres qui ont fait le 400 hier. Si je veux une autre médaille, à moi de me bouger."

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