Cinquième du contre-la-montre et douzième de la cours en ligne des championnats de France, Jeannie Longo n'a pas conquis sa qualification sur la route. Mais elle estime que c'est en coulisses que tout s'est joué: "Les critères de sélection étaient orientés, c'était un cadre parfait pour que je n'y sois pas", a-t-elle déclaré sur RTL. "Le soulagement de la Fédération confirme ma pseudo-paranoïa depuis des mois. J'avais l'impression d'un complot pour ne pas être sélectionnable."La Grenobloise est également revenue sur les affaires qui ont marqué son année. Son époux, Patrice Ciprelli, qui a reconnu avoir acheté de l'EPO pour son usage personnel, les trois contrôles antidopages inopinés subis lors d'un stage dans le Haut-Jura, tous ces soupçons, elle les rejette en bloc: "Poseriez-vous la question à un homme politique s'il est corrompu, à un écclésiastique s'il a touché un enfant? Cela fait pratiquement trente-cinq ans que je suis au niveau. Si je l'étais (dopée), je ne serais peut-être plus là pour vous parler." Et d'affirmer que l'affaire impliquant son mari a été monté "totalement à charge", "avec des faux témoignages, des fausses pièces non-certifiées".Femme de caractère, elle ne veut pas céder à l'abattement, et compte bien augmenter son bilan personnel qui atteint aujourd'hui les 13 titres mondiaux, les 59 sacres nationaux et son titre olympique. "J'ai toujours dit que je n'annoncerais pas ma retraite publiquement. J'ai toujours laissé les choses se faire, je n'ai plus tellement d'objectif puisqu'on m'a enlevé le principal de cet été, mais j'aime bien courir, c'est amusant de courir". Elle compte donc s'aligner aux Championnats de France sur piste, en juillet à Hyères.Voir aussi l'entretien qu'elle a accordé à France 3 Rhône Alpes :Voir la video