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Le stade olympique dans le vent

Le stade olympique, fort de 80 000 places, n'est peut-être pas aussi imposant que ses prédécesseurs, mais il se distingue par son côté écologique, modulable, et quelques aspects très étonnants.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Vue aérienne du stade olympique de Londres

C'est à chaque fois l'un des grands défis des organisateurs. Pour chaque JO, le comité d'organisation doit se doter d'un stade olympique à la hauteur de l'événement. Les Britanniques se sont lancés dans des défis multiples, qu'ils ont relevés. En plaçant leur candidature dans le chemin de l'écologie, ils n'avaient pas le choix. Pour construire cette enceinte de 80 000 places, ils ont donc décidé de creuser le sol, sortant 800 000 tonnes de terre réutilisées dans le parc olympique, afin de limiter la quantité de matériaux de construction. Mieux encore, la partie supérieure, forte de 50 000 places, est modulable et pourra donc être retirée à l'issue des Jeux Olympiques. Du jamais vu. Et à la pointe de la mode actuelle autour de l'environnement. Et plein de petits éléments sont venus s'ajouter autour de ce stade, constitué comme une île avec des canaux serpentant sur trois de ses côtés, ce qui oblige le public à emprunter des ponts pour y accéder. Bien évidemment, le stade a été le centre des constructions du parc olympique, la piscine, la salle de handball, de basket, le vélodrome ou encore l'enceinte du hockey-sur-gazon ou du BMX venant s'ajouter au complexe.

De loin, on a l'impression que d'énormes portants verticaux relient le bas de l'édifice à son sommet. Mais en fait, il s'agit d'une sorte de voile très rigide, qui bouge légèrement avec le vent, et de la même matière que le toit qui abrite la partie haute des tribunes. Ce système allège énormément le poids de l'ensemble, mais en revanche, comme dans beaucoup de stades, le vent y est roi. Des escaliers métalliques gris, de la peinture noire sur les murs et les balustrades, les coursives parviennent à apporter un peu de chaleur à l'ensemble. 

Un club de foot à l'issue des Jeux

A l'intérieur, c'est une forte impression d'ouverture qui prédomine. Le ciel est omniprésent, au-dessus de nombreux câbles qui passent d'un bout à l'autre du toit, tous reliés au centre. C'est grâce à ces câbles que les enceintes de sono tiennent, au-dessus des tribunes, offrant un son plutôt audible comparé à d'autres. Deux écrans géants sont disposés au-dessus de chaque virage de la piste, alors que quatre autres écrans se trouvent adossés aux piliers triangulaires portant les projecteurs surplombant le stade. Et encore plus haut que les pilonnes, une tour. A plus de 115m de haut, la tour Orbit, dessinée par Anish Kapoor et Cecil Balmond et financée en grande partie par ArcelorMittal, est devenue la plus haute sculpture du Royaume. A l'intérieur, deux plate-formes de 300m2 offrant une vue panoramique, desservies par deux ascenseurs. Après les Jeux, les pouvoirs publics espèrent qu'elle attirera un million de touristes chaque année.

En 2015, le stade olympique recevra les championnats du monde d'athlétisme. Et à l'issue des Jeux Olympiques, le stade devrait accueillir une équipe de football de Londres. Pour l'instant, elle n'est pas encore connue. Mais Sebastian Coe, homme fort de ces JO, a promis que la piste d'athlétisme  resterait, ce qui va à l'encontre de la philosophie des enceintes britanniques où les spectateurs sont très proches du terrain...

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