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Le président du CIO épinglé pour un contrat de lobbyiste ?

Un député écologiste allemand a exigé des éclaircissements sur les activités passées d'avocat d'affaires de Thomas Bach, l'actuel président du CIO, soupçonné d'avoir profité de sa position dans le sport pour se livrer à des activités de lobbying dans les années 2000. Cette intervention fait suite à la révélation par la presse d'une activité de conseiller et de lobbyiste pour la société de construction mécanique MAN Ferrostaal, qui aurait rapporté des dizaines de milliers d'euros à M. Bach de 2005 à 2009. M. Bach a siégé à la commission exécutive du CIO de 2006 à 2013, puis a été élu président du CIO en septembre 2013.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1min
 

Thomas Bach a-t-il touché de l'argent pour des activités de lobbyiste, alors même qu'il était membre important du CIO ? C'est à cette question qu'un députe écologiste allemand veut une réponse. "Thomas Bach doit d'urgence rendre transparents tous ses contrats de conseiller, ceux qu'il a eu, et ceux qu'il a peut-être encore", a lancé Özcan Mutlu, responsable des questions sportives pour le groupe parlementaire des Verts. Cette exigence fait suite à l'annonce, dans la presse, d'une activité de conseiller de lobbyiste du président du CIO. Selon son contrat, M. Bach touchait 125.000 euros pour 20 jours de travail par an, et une indemnité de 5.000 euros pour chaque voyage à l'étranger. Selon les éléments dont dispose la presse allemande, M. Bach n'a enfreint aucune loi ou règlement. L'une des expertes de l'ONG Transparency International, Sylvia Schenk, a pour sa part estimé que M. Bach n'avait rien fait d'illégal: "Bien sûr il y a un risque, mais nous n'avons encore aucune indication que des limites ont été franchies", a-t-elle dit à SID.

Ce n'est pas l'avis du député écologiste. "Il est évident que Thomas Bach a utilisé le sport et ses positions et relations dans le sport comme tremplin pour des activités annexes lucratives", a cependant fulminé le député Mutlu, réclamant une interdiction de ce type d'activité pour les hauts responsables sportifs. Le CIO a répondu par la voix de son porte-parole Christian Klaue, interrogé par l'agence sportive SID (filiale de l'AFP) que M. Bach, en tant qu'avocat d'affaires, était "soumis à une obligation de confidentialité", et qu'il était hors de question qu'il donne des détails sur ses activités pour des sociétés privées.

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