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JO 2018 : Worley - Pinturault, deux cartes maîtresses abattues d'entrée

Le ski alpin tricolore, sevré d'or olympique depuis 12 ans, abat d'entrée aux Jeux de Pyeongchang ses deux cartes maîtresses, la championne du monde Tessa Worley, lundi 12 février en géant, et Alexis Pinturault, le lendemain en combiné.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Blessée au genou droit (rupture du ligament croisé et lésion du ménisque), Tessa Worley avait manqué les Jeux de Sotchi 2014. Quatre ans plus tard, la skieuse du Grand-Bornand est en quête de l'or, en ligne avec le titre mondial, son deuxième après 2013, et le globe de cristal de géant conquis en 2017. De plus, Worley a affiché sa forme en remportant le dernier géant d'avant les JO, sur la piste exigeante de Lenzerheide (Suisse), le 27 janvier. "Ma régularité me permet de prendre des risques. Jouer avec le facteur de risque, c'est toute la difficulté, la petite balance que j'ai trouvée à Lenzerheide", a remarqué la skieuse française. 

Pinturault en reconquête

Confronté à des problèmes de matériel et désabusé face à la domination de l'Autrichien Marcel Hirscher dans les disciplines techniques, Alexis Pinturault a traversé un mois de janvier difficile. Mais il avait remporté fin décembre le combiné de Bormio (Italie), dont il sera le co-favori aux Jeux avec Marcel Hirscher. "J'attaque tout de suite par ma meilleure chance de médaille. Il faudra que je prenne ma chance. L'objectif, c'est l'or", a indiqué le skieur de Courchevel lors d'un point presse mercredi. Pinturault, 26 ans, a gagné quatre des cinq derniers combinés de la Coupe du monde auxquels il a participé à cheval sur deux saisons. Avant les Jeux, le Savoyard est allé se ressourcer "quatre jours pleins" sur l'île japonaise d'Okinawa. "Le but, c'était de couper, récupérer et remettre du jus", a souligné Pinturault. Mardi, la France disposera d'un second atout avec Victor Muffat-Jeandet, vainqueur début janvier du combiné de Wengen, son premier succès en Coupe du monde de ski alpin. 

Duo d'enfer

La domination de Marcel Hirscher (28 ans) n'est pas étrangère non plus à la baisse de régime des géantistes français, dont la densité sur les podiums avait été remarquable lors des saisons précédentes. Tenant de la Coupe du monde générale depuis six saisons, avec vue sur un 7e gros globe, l'Autrichien vorace est logiquement en lice pour plusieurs médailles, trois en or entre géant, slalom et combiné. Seul le jeune Norvégien Henrik Kristoffersen paraît en mesure, notamment en slalom, de limiter l'hégémonie de Hirscher, en quête d'un premier or olympique. 

Chez les dames, Mikaela Shiffrin présente le même profil de domination tous terrains que Hirscher, avec six ans de moins. Dans un moment de joie intense après sa victoire en slalom aux Jeux de Sotchi, Shiffrin, alors âgée de 18 ans, avait exprimé le rêve fou de cinq médailles d'or aux Jeux de 2018. "Je n'avais pas pu profiter de mon succès à Sotchi. Le meilleur moyen de le faire est de gagner plus de médailles en Corée. Cinq médailles, c'est un peu trop. Mais si je participe à quatre courses (individuelles), c'est que je peux viser quatre médailles", a déclaré la jeune femme avant de s'envoler pour les Jeux. Quasiment imbattable entre les portes serrées, Shiffrin est également favorite du combiné et du géant. La descente peut lui offrir une 4e médaille individuelle. 

Pour ses derniers Jeux, la star Lindsey Vonn entend partager le règne américain avec Shiffrin, sa cadette de 11 ans, sur le mode "A toi la technique, à moi la vitesse". Requinquée par ses deux succès en descente le week-end dernier à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne), Vonn vise le doublé super-G/descente aux JO.

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