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JO 2018 : Poutine annonce que la Russie ne boycottera pas Pyeongchang

Après l'exclusion hier par le CIO de la Russie pour dopage institutionnalisé de 2011 à 2015, sa réaction était plus qu'attendue. Des politiques aux sportifs, nombreux sont ceux qui appelaient au boycott des prochains Jeux d'hiver. Mais voilà, le président Vladimir Poutine a coupé court à toutes spéculations. "Sans le moindre doute, nous n'allons opposer aucun blocage, et nous n'empêcherons pas nos sportifs à prendre part" aux Jeux olympiques de Pyeongchang, du 9 au 25 février prochain, a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec les ouvriers d'une usine à Nijni Novgorod (Volga).
Article rédigé par Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Le verdict est tombé. Hier, dans un premier temps, avec l'annonce de l'exclusion par le CIO de la Russie pour les prochains Jeux Olympiques de Pyeongchang (du 9 au 25 février 2018) et à cause du dopage institutionnalisé de 2011 à 2015. Puis aujourd'hui avec la réaction, tant attendue, du président russe Vladimir Poutine. Ce dernier a été très clair : sans surprise, il n'y aura aucun boycott officiel de la Russie pour les JO en Corée du Sud ! "Sans le moindre doute, nous n'allons opposer aucun blocage, et nous n'empêcherons pas nos sportifs à prendre part" a déclaré M. Poutine, cité par les agences russes, lors d'une rencontre avec les ouvriers d'une usine à Nijni Novgorod (Volga).

Une "décision politiquement motivée" du CIO

"L'important, c'est que dans les conclusions de la Commission (exécutive du CIO, ndlr), il est écrit qu'il n'y a eu aucun système gouvernemental de soutien au dopage. C'est une conclusion importante", a poursuivi le président russe, se demandant ensuite pourquoi, dans ces conditions, "les sportifs russes ont été interdits de concourir sous drapeau russe". "Ne condamnez que ceux qui sont coupables. Et s'il n'y a pas eu de soutien gouvernemental, pourquoi interdire de participer sous nos symboles nationaux. C'est une grande question" a-t-il ensuite ajouté, avant de s'emporter contre le CIO : "Cela a l'air d'une décision fabriquée et politiquement motivée. Nous le voyons, et moi, je n'ai aucun doute là-dessus".

Les athlètes russes pourront-ils défiler derrière leur drapeau ?

Alors que le Kremlin avait d'abord temporisé, ce matin, ne voulant "pas céder aux émotions", Vladimir Poutine, pas vraiment réputé pour sa patience ou sa délicatesse, est venu couper court à toutes spéculations, sans pour autant se montrer aussi coopératif que le souhaiterait sans doute Thomas Bach, le président du CIO. D'ailleurs, le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, avait annoncé que les premières décisions seraient prises lors de la prochaine réunion du Comité olympique russe à savoir le 12 décembre. Poutine en a finalement décidé autrement.

Par ailleurs, si la Russie respecte "toutes les décisions" prises à son encontre, ses sportifs, autorisés à concourir sous drapeau neutre, pourraient éventuellement défiler derrière le drapeau russe lors de la cérémonie de clôture, a confirmé mercredi un porte-parole du CIO. Thomas Bach, le président du CIO, a "pris note" de la déclaration du président russe. Il "espère et je suis confiant dans le fait que les athlètes russes 'propres' vont saisir cette opportunité pour prendre part aux prochains Jeux d'hiver pour représenter une nouvelle génération de sportifs 'propres'".

Avec AFP.

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