JO 2018 : Blessée à l'entraînement, Ophélie David (skicross) "tire sa révérence"
Il y a deux jours, Ophélie David nous confiait vouloir arrêter sa carrière juste après PyeongChang. Ce lundi 19 février, son rêve s'est écroulé. A l'entraînement sur la piste de skicross du Bokwang Park, la doyenne des Bleus (41 ans) a lourdement chuté. Après divers examens médicaux, le verdict est tombé : elle souffre d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche, associée à une lésion méniscale du ménisque. L'Iséroise s'est confiée à nos confrères de SkiChrono, confirmant la fin de sa carrière : "Je tire ma révérence sur ça [...] C'est nul de finir comme ça."
Des débuts... en ski alpin !
Jusqu'à ce dénouement, son parcours a toujours imposé le respect. Maman d'une petite Lilou déjà amoureuse du skicross, Ophélie David a mis bien longtemps avant de raccrocher les skis. "Je prends toujours autant de plaisir aujourd'hui qu'à 20 ans" nous avait-elle confié il y a un mois. Plus improbable, la native de Cucq, dans le Pas-de-Calais, a dû attendre 16 ans pour participer à nouveau à des Jeux Olympiques. D'origine hongroise du côté de son père, elle avait pu goûter, pour la première fois, à la folie des Jeux de Lillehammer en 1994... en ski alpin pour la Hongrie !
La malédiction olympique
Mais quelques années plus tard, c'est vers le freestyle qu'elle se tourne. Dès sa troisième saison au plus haut niveau, en 2004, elle parvient à remporter le globe de cristal en skicross. Un palmarès exceptionnel se dessine : quadruple vainqueur des prestigieux X-Games, championne du monde (2007) et septuple lauréate de la Coupe du monde en skicross, elle devient une légende mondiale de sa discipline en remportant tout ce qui se présente à elle. Ou presque ! En effet, un seul manque à son tableau de chasse : une médaille olympique. Mise hors-course après une chute à Vancouver (2010) et au pied du podium il y a quatre ans en Russie, Ophélie David se sent "maudite". Cette fois-ci, c'est une grave blessure qui l'empêche de réaliser son rêve olympique. Injuste, tant l'athlète, tout comme la femme, était appréciée de tous.
De notre envoyé spécial à PyeongChang.
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