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Jeux Olympiques: Les handballeurs français entament la défense de leur double titre

Victorieuse des tournois olympiques de Pékin en 2008 et de Londres en 2012, l'équipe de France de handball débute le tournoi de Rio face à la Tunisie, ce dimanche. Avec la confiance d'un double tenant du titre en quête d'un inédit triplé, mais aussi avec un goût de revanche après le dernier Euro-2016, fini à la 5e place. Rencontre avec quelques cadres sur le sol brésilien.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

"Avoir gagné les deux derniers nous donne une petite expérience. Mais on sait que si on veut gagner, il faudra être très performant." "L’Euro nous donne les crocs car on n’a pas ramené de médaille en janvier. On en a tous envie. Cela peut être une bonne chose de n’avoir pas fait de podium en Pologne : on arrivera avec encore plus d’appétit." Thierry Omeyer, l’emblématique gardien de but de l’équipe de France, et son premier défenseur, Luka Karabatic, décrivent ainsi l’état d’esprit des Experts à l’aube du tournoi olympique de Rio.

Oui, les Bleus sont doubles tenants du titre. Oui, ils sont également champions du monde. Mais dans leur esprit, l’échec de l’Euro-2016 demeure très vif. Deuxième du tour préliminaire, 3e du tour principal et donc écarté de la route des demi-finales, les hommes de Claude Onesta avaient dû se contenter d’une victoire (de prestige) contre le Danemark pour la 5e place. Très loin des ambitions d’un champion d’Europe en titre. "A cet Euro, on a été en difficulté par moments, tout en faisant quelques grands matches, comme face à la Croatie. Cela montre que cette équipe a de la qualité", veut retenir Daniel Narcisse. Depuis janvier, les Français ont réfléchi, analysé "pour se poser les bonnes questions, et surtout trouver les bonnes réponses." 

Sans penser au triplé

A Rio, ils veulent remettre de l’ordre. Avant leur entrée en lice, ils affichent leur décontraction dans le cadre du Club France de Rio de Janeiro. Ils peuvent pourtant réaliser un inédit triplé olympique, que seules les Danoises ont réalisé dans ce sport entre 1996 et 2004 et que les Norvégiennes rêvent de faire également cette année. "Personne ne pense à ça", coupe Luka Karabatic. "Le groupe est différent. Beaucoup n’ont pas de médaille olympique, mais surtout découvrent les JO. On pense juste à ramener une médaille », ajoute-t-il. « Avec l’expérience accumulée sur toutes ces olympiades, on sait que la tâche est loin d’être facile", insiste Daniel Narcisse, surpris par « l’état d’esprit du groupe » durant les stages d’avant-compétition : "On a fait une grosse préparation physique pour y faire face. Les joueurs ont beaucoup transpiré, ils ont fait preuve de beaucoup de concentration ballon en mains.  L’équipe a montré qu’elle a envie d’aller loin dans cette compétition."

Et Air France le sait : en tant que double tenants du titre, "tout le monde nous attend. C’est comme ça depuis un moment." En équipe de France depuis 2002, Michaël Guigou savoure cette nouvelle quête olympique : "J’ai l’impression que le plaisir monte tous les quatre ans", dit-il dans un sourire. A 34 ans, il a tout vu, tout connu, comme Omeyer qui dit ressentir toujours de grandes émotions aux JO : "C’est au-dessus de tout." Les deux hommes ont régulièrement croisé leurs premiers adversaires tunisiens, contre lesquels les Français n’ont jamais perdu. "C’est l’une des équipes les plus difficiles à jouer en début de compétition. Quand elle est fraîche, qu’elle n’a rien à perdre, elle est capable de belles choses. Elle nous accroche toujours." A Pékin, la France avait débuté contre eux (34-25), et à Londres, c’était son 3e (25-19). "En 2013, on avait débuté les Mondiaux contre eux", se souvient l’ailier de Montpellier, qui affiche sur son visage une belle sérénité. "On avait été mené tout le match et on avait gagné de peu." Et il prévient ses jeunes coéquipiers : "Si les Tunisiens veulent se qualifier, il faudra qu’ils prennent des points contre les gros. On fait partie de ceux-là." C’est le revers de la médaille, qui plus est en or.

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