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Epangue: "Le coup le plus difficile de ma carrière"

N.1 mondiale, Glwadys Epangue était une grande chance de médaille pour les JO de Londres. Mais elle a dû renoncer face au "risque encouru (de) paralysie". Et la championne du monde de taekwondo reconnaît que "c'est le coup le plus difficile de ma carrière".
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

- Est-ce le coup le plus dur de votre carrière?
Glwadys Epangue:
"C'est le coup le plus difficile, je pense pour plein de raisons. Je  suis numéro un mondiale, j'ai gagné les deux championnats du monde dans  l'olympiade et j'avais une voie royale pour gagner les Jeux. Et les Jeux c'est  les Jeux. Je pense que je n'aurais pas convoqué tant de monde ou que ça  n'aurait pas eu autant d'incidence si ç'avait été un Championnat du monde ou un  Championnat d'Europe. C'est pour ça que c'est le coup le plus difficile de ma  carrière aujourd'hui (mercredi)."
   
- Quand est apparue votre blessure?
G.E.:
"J'ai commencé à ressentir des douleurs il y a trois mois jour pour  jour, mais c'est allé crescendo. On ne savait pas trop ce que j'avais. Au  début, on pensait même que c'était pire que la maladie que j'ai eue. On a  trouvé que c'était la tuberculose, on a soigné, mais j'ai eu une vertèbre qui  s'est tassée un peu. J'ai porté un corset. Après ça allait mieux, je n'avais  plus de douleurs, je répondais bien au traitement donc j'ai repris  l'entraînement au bout d'un mois. Jusqu'à il y a deux semaines, je m'entraînais  encore. J'ai fait un dernier point avec un médecin et on a vu qu'il y avait  beaucoup de risques encourus. Le risque encouru c'était la paralysie. Mon os,  qui est en train de se reconstituer, se reminéraliser, était tellement fin que  si ça casse, ça touche la moëlle (épinière) et c'est fauteuil roulant à vie.  Donc j'ai fait un choix qui n'en était pas un. Il y a des Jeux, mais il y a  seulement une seule vie. Je n'ai pas de douleur, donc c'est encore plus  difficile. Si je me tordais de douleur, en pleurant, ce serait plus facile à  accepter, mais là, je n'avais rien, je m'entraînais correctement. Tu te dis  toujours +peut-être que je peux, peut-être que je peux+. Et puis après, tu  évalues tout ce que ça peut engendrer derrière si ça se passe mal. Là, tu  reviens vite sur terre."
   
- Avez-vous l'intention de reprendre le taekwondo?
G.E.:
"Dès que j'irai mieux, je reprendrai. Je ne sais pas combien de temps ça  va prendre exactement, ce genre de maladie, d'infection, ce n'est pas une  science exacte. Ce qui est sûr, c'est que je guérirai et que je suis sur la  voie de la guérison. Donc je ne sais pas exactement quand, mais ça ne me  ressemble pas de m'arrêter sur ce genre d'échec donc c'est sûr que je  rebondirai."

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