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En route vers Paris 2024. Le village prend forme

Cécilia Berder, membre de l'équipe de France d'escrime, fait le tour de l'actualité olympique et paralympique en vue des Jeux de Paris en 2024.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Projet du futur village des athlètes pour les JO 2024 à Paris. (Illustration) (SECTEUR E_Groupement Nexity SA-Eiffage Immobilier IDF)

Le chantier du village olympique et paralympique est bien lancé pour Paris 2024. Il sera situé en Seine-Saint-Denis. L'organisation s'est d'ailleurs appuyée sur l'avis des athlètes pour construire un village au plus proche de leurs attentes.

Les attentes des athlètes

Pouvoir faire du vélo ou de la trottinette au sein du village, ne pas avoir à trop marcher pour aller manger, de la fluidité au sein même du self, des endroits pour se distraire, des lieux pour être au calme... voilà le type de demandes qui ressort le plus souvent.

Surtout, lors de la concertation des athlètes, les deux mondes, olympique et paralympique, doivent être présents. A Rio par exemple, pour aller plus vite au self on prenait un raccourci qui demandait de descendre trois marches et de monter sur un petit pont. Forcément, pour une personne en fauteuil roulant ce passage n'est pas du tout adapté.

Un chantier colossal

Pour emprunter le meilleur des chemins pour construire ce village à Paris, il faut penser à tout. Le village reposera sur 52 hectares, soit 70 terrains de foot ou 2 600 terrains de tennis ou, pour les plus adeptes, 18 000 pistes d'escrime.

Le village est situé sur trois communes : l'île Saint-Denis, Saint-Ouen et Saint-Denis. Aujourd'hui, 400 camions et des dizaines de grue s'affairent déjà sur le terrain. La "to do list" est immense pour les ouvriers : construire une gare routière, créer des appartements pour 14 420 lits, aménager un parc de trois hectares, et transformer la grande nef de la cité du cinéma en restaurant, capable de servir 60 000 repas par jour...

Pas de retard possible

La fin du chantier est prévue à la fin du 4e trimestre de 2023. En cas de retard dans l'achèvement des travaux, il sera difficile de faire dormir dehors les athlètes venus du monde entier. Même si à Rio, lors de notre arrivée au village, on n'avait pas encore d'eau chaude, ni de toilettes complètement terminées, mais j'étais tellement heureuse d'être sélectionnée, et présente au cœur de cette ébullition, qu'un simple matelas aurait largement fait mon bonheur.

Mais évidemment, le retard ici n'est pas envisageable. Le petit matelas d'avance sur le timing des travaux a déjà fondu du fait de la crise sanitaire.

Un village pensé à l'envers

Dans un souci d'héritage, ce village est d'abord pensé pour 2025 et les futurs habitants. A Tokyo, c'était la même chose. Les cloisons étaient très fines. On sentait bien qu'en quelques coups de massue, un studio allait très vite se transformer en grand appartement.

Les futurs habitants de ce village devraient pouvoir s'installer courant 2025. D'ailleurs, dès le 1er octobre, une parcelle du village devrait déjà être à disposition des promoteurs.

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