Ces Bleues peuvent voir loin
La France, 4e de la Coupe du monde-2011, et qui fera partie des outsiders lors de son baptême olympique, a disputé trois matches pour trois victoires, après ses succès face à la Roumanie (6-0), la Russie (3-0) et donc le Japon. Avec sept éléments de l'Olympique Lyonnais sur la pelouse au coup d'envoi, les joueuses de Bruno Bini ont contenu, parfois non sans mal, un adversaire bien plus dangereux que ceux rencontrés précédemment. Les principales satisfactions sont d'ailleurs à chercher du côté de la défense. Dans l'axe, la robuste Wendie Renard (1,85 m) a été souvent tranchante dans ses interventions à l'image aussi d'une Corine Franco très dynamique au poste de latérale droit. Au niveau de l'animation offensive, leur jeu, qui avait penché trop à droite à Beauvais contre la Russie, s'est rééquilibré grâce à l'activité de Louisa Necib, qui a souvent trouvé Marie-Laure Delie dans la profondeur.
Bouhaddi, parade décisive
C'est cette dernière qui ouvrait le score à la 24e minute en remportant avec sang-froid son duel face à la portière nippone (1-0). En première période, la domination était globalement française mais les incursions des japonaises faisaient frissonner Charléty, premier stade parisien où se produit l'équipe de France féminine. Juste avant la pause, Miyama frappait sur le poteau puis la gardienne tricolore Sarah Bouhaddi, s'interposait quelques instants plus tard de manière décisive. En seconde période, c'est Renard d'un beau coup de tête qui sécurisait à la 74e minute cette victoire de prestige contre les championnes du monde en titre, un résultat réellement encourageant tant cette équipe de France a eu dans le passé du mal à s'imposer nettement contre les cadors mondiaux (2-0).
Trois matches, trois victoires, aucun but encaissé, tous les indicateurs sont en apparence au vert, même l'absence prolongée de la capitaine Sandrine Soubeyrand, qui devrait être rétablie pour les JO, n'ayant pas semblé gêner les Bleues lors de cette phase de préparation. Elles ont fait le plein de confiance avant le choc du 25 juillet contre l'épouvantail américain à Glasgow, premier match du tournoi olympique, où elles seront très attendues, surtout après l'échec de leurs homologues masculins à l'Euro.
Déclarations :
Bruno Bini (sélectionneur): "Au niveau international, il n'y a rien qui est facile que ce soit la Roumanie, la Pologne (...) Ce n'était qu'un match de préparation comme les autres, je me répète. Les choses sérieuses vont commencer dans cinq jours. Elles ont été brillantes parce que là on a joué contre une grosse équipe. Le bilan de la préparation est positif, on a pu donner du temps de jeu à un peu tout le monde. C'est nouveau que j'ai plusieurs joueuses à un même poste qui assurent le même niveau de performance. Je ne connais pas encore mon équipe de départ contre les Etats-Unis. Sandrine Soubeyrand (la capitaine, NDLR) sera peut-être apte. C'est important qu'elle puisse revenir, elle saura elle-même si elle est en état. Dans l'histoire de l'équipe de France, la relation entre le capitaine et le sélectionneur est très importante. On l'a vu avec Deschamps et Jacquet, Platini et Hidalgo. Dans la vie il vaut mieux avoir des problèmes de riche que des problèmes de pauvres. On arrive à doubler tous les postes avec les jeunes qui arrivent. Elles ont gagné en expérience, maintenant on est à l'abri de rien. Il y a un an on disait qu'on avait une équipe en bois, maintenant on nous dit qu'on va être champions olympiques. Je m'attends à tout."
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