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Appel à manifester le 5 février à Sotchi

All Out, une organisation américaine de défense des droits des homosexuels, a appelé à manifester le 5 février dans le monde et à Sotchi, site des jeux Olympiques, "pour dénoncer les lois russes anti-gays".
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
La cause homosexuelle manifeste à Moscou

Des manifestations seront organisées "partout dans le monde", dont Saint-Pétersbourg et Sotchi en Russie, pour dénoncer "ces lois qui violent l'esprit du 'Principe 6' de la charte olympique" sur la non-discrimination des athlètes, indique un communiqué daté de Paris et de New York. Les manifestants sont invités à s'habiller de rouge, en scandant des slogans tels que "Article 6, le sport ne discrimine pas" et "Russie nous sommes avec vous, Non aux lois anti-gays". Le communiqué dénonce par ailleurs les sponsors comme McDonald's, Coca-Cola ou Visa "qui ont refusé de s'attaquer à ces lois et de faire pression sur le CIO (Comité international olympique)" pour qu'il fasse de même.

All Out et l'association Athlete Ally, qui se bat contre l'homophobie dans le sport, ont lancé ces derniers mois la campagne "Principe 6" pour appeler à l'abrogation "des lois russes anti-gays" avant l'ouverture des Jeux 2014 à Sotchi. Une pétition demandant au CIO de faire respecter ce principe par le gouvernement russe a notamment été signée par une cinquantaine d'athlètes dont les ex-champions de tennis Martina Navratilova et Andy Roddick ainsi que, parmi les sportifs se rendant à Sotchi, les Australiens Belle Brockhoff (snowboard) et Heath Spence (bobsleigh) et les Canadiens Mike Janyk (ski alpin) et Alex Duckworth (snowboard). Le Principe 6 de la charte olympique stipule que "toute forme de discrimination à l'égard d'un pays ou d'une personne fondée sur des considérations de race, de religion, de politique, de sexe ou autres est incompatible avec l'appartenance au Mouvement olympique". 

L'organisation Human Rights First a pour sa part annoncé jeudi lors d'une conférence de presse par téléphone que ses représentants se trouveraient à Sotchi entre le 7 et le 10 février. Ils seront sur place afin d'aider la communauté gay, lesbienne et transgenre russe "à mieux vivre". "Sotchi est l'occasion de soulever la question mais ce n'est simplement pas la fin de l'histoire pour nous en ce qui concerne notre travail en Russie", a assuré Shawn Gaylord, l'un de ses responsables. Les voix se sont élevées du monde entier contre un texte promulgué en juin dernier en Russie punissant la "propagande" homosexuelle devant mineurs de peines d'amende et de prison. Le président russe Vladimir Poutine avait réaffirmé en janvier que les homosexuels n'auraient rien à craindre aux JO de Sotchi.

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