Du chocolat au goût amer... Candidat déclaré au podium en ski de bosses masculin, Benjamin Cavet n'a pu obtenir mieux que la médaille en chocolat lors de la finale du ski de bosses, samedi 5 février.Malgré des runs convaincants et bien exécutés, le skieur de Châtel a terminé quatrième de la finale de ski de bosses masculin. Au terme d'une finale spectaculaire, c'est le Suédois Walter Wallberg qui est sacré champion olympique, devant le tenant du titre canadien Mikaël Kingsbury, et le Japonais Ikuma Horishima. Une finale de haute volée"On a montré le meilleur côté du ski de bosses ce soir, j’ai tout donné. J’en chie vraiment depuis le début de saison avec mes douleurs au talon", a avoué le Français quelques minutes après la course. "Je n’ai pas l’habitude de skier avec la douleur, mais là grâce à l’adrénaline d’une finale olympique je l’ai oubliée un court instant. Je n’ai pas de regret car j’ai tout donné. Je n’avais plus rien dans le sac".Quatrième d'une finale de haute voltige, Benjamin Cavet a signé un score de 79,44 lors du troisième et dernier run très rapide. "Je suis déçu pour Ben, je l’aurais mis troisième par rapport à ce qu’il a fait", a réagi après l'épreuve Guilbaut Colas, consultant ski de bosses pour France Télévisions. "Ikuma a été bien noté, parce qu’il fait quand même deux grosses fautes sur la reprise du saut du haut. Après il a très bien sauté, il a le deuxième meilleur temps."Le score de Benjamin Cavet est très bon mais insuffisant face à la concurrence, et notamment face à la jeune pépite Walter Wallberg. Outsider du jour, le Suédois a éclaboussé la finale de son talent, passant à chaque fois la barre des 80 points avec un dernier run à 83,23. "Le meilleur, à mes yeux aujourd’hui, qui contrôlait la piste et qui skiait plus vite, c’était lui", a poursuivi Guilbaut Colas. "Il descend en 23,70 secondes, c’est un autre monde, un autre sport. A ce niveau-là, il a le mérite de gagner." De quoi éclipser la légende du ski de bosses, le Canadien Mikaël Kingsbury, champion olympique en titre et grandissime favori à sa succession. Mais le métronome canadien se contente de l'argent, devant le Japonais Ikuma Horishima (81,48), qui devance Benjamin Cavet malgré quelques petites fautes. L'autre Français, Sacha Theocharis, a lui été éliminé dès la première des trois manches de la finale.