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Reportage Paris 2024 : sur les quais de Seine, curiosité et interrogations autour de la répétition de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques

Trente-neuf bateaux ont défilé sur la Seine, lundi, à l'occasion d'un test technique de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris. Le long des quais de la capitale, de nombreux spectateurs ont pu jeter un œil à la parade fluviale.
France Télévisions - Rédaction Sport
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Lundi 17 juillet 2023, des spectateurs curieux jettent un oeil au défilé des bateaux sur la Seine à l'occasion du test technique préalable à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, prévue le 26 juillet 2024. (Clément Mariotti Pons)

Il n'est pas encore 10 heures aux abords du pont d'Arcole, à Paris, que déjà quelques curieux attendent avec impatience, appareil photo en main. "Ils sont déjà passés ?", demande l'un d'entre eux, visiblement inquiet de louper le spectacle. À deux pas de l'hôtel de ville de la capitale, où des touristes de passage s'immortalisent devant les anneaux olympiques, la première péniche intitulée Don Juan II finit par pointer le bout de son nez une dizaine de minutes plus tard.

Ce lundi 17 juillet, 39 bateaux défilent les uns derrière les autres sur la Seine, entre le pont d'Austerlitz et le pont d'Iéna, à l'occasion d'un test technique en vue de la future cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, programmée le 26 juillet 2024. L'objectif : mieux appréhender les manœuvres, les distances, se faire une idée précise de la durée mais également mettre à l'épreuve le dispositif de captation vidéo assuré par le Service olympique de radiotélévision (OBS). "Personne n'a jamais filmé cela", rappelle Thierry Reboul, directeur exécutif en charge de la marque Paris 2024, lors d'un point presse en fin de matinée. "On a construit des bateaux pour l'occasion, c'est un vrai sujet car s'il y aura des milliers de personnes tout le long de la Seine (100 000 sur la partie basse des quais), il y en aura plus d'un milliard devant leur télévision."

Un des bateaux de la délégation navigue sur la Seine lors du test technique de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, le 17 juillet 2023. (Clément Mariotti Pons)

Sur les quais, des coureurs en plein effort jettent à peine un regard sur ce qu'il se passe sur l'eau, l'œil davantage fixé sur leur montre. Mark, lui, se montre plus attentif. L'homme de 52 ans énumère à voix haute les numéros des différentes embarcations. "Et du coup, les pancartes qui sont brandies afficheront le nom des nations c'est ça ? Et est-ce que plusieurs pays pourront être sur la même péniche ?", s'interroge-t-il. À ses côtés, Federica, une visiteuse italienne, se demande comment tous les athlètes pourront tenir dessus.

Plusieurs délégations sur un même bateau

Les réponses viendront quelques minutes plus tard par l'intermédiaire du président du Comité d'organisation, Tony Estanguet. "En effet, plusieurs délégations pourront être sur un même bateau. Au niveau de la réalisation, il faut veiller à avoir un timing suffisant pour que chacune puisse être mise en avant. Les embarcations ont toutes une capacité extérieure pour accueillir les athlètes, et il y aura un dispositif de protection pour s'abriter à l'intérieur."

La ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, et Tony Estanguet, le président du Comité d'organisation des Jeux de Paris 2024, le 17 juillet 2023. (BERTRAND GUAY / AFP)

En prenant de la hauteur au niveau de la passerelle Léopold-Sédar-Senghor, qui jouxte le jardin des Tuileries et le musée d'Orsay, on aperçoit mieux les différents couloirs de la flotte, qui remonte vers la Tour Eiffel. La partie gauche est réservée à la captation vidéo, les péniches des athlètes se trouvent au centre, tandis qu'à droite, on retrouve des hors-bords de la brigade fluviale qui assurent la sécurité. "850 pompiers et policiers sont mobilisés aujourd'hui", précise Marc Guillaume, le préfet de la région Île-de-France. Ils seront plus nombreux dans un peu plus d'un an pour le lancement officiel des Jeux olympiques.

Pas plus de 30 navires électriques sur les 180 attendus

Car si ce défilé de bateaux fait office de test, ils ne seront non pas 39 mais 91 à naviguer le jour J, sans compter les navires de réserve, de la sécurité civile, des télés, de l'organisation... De quoi faire monter le cortège à 170 voire 180. "Cela pose la question de l'écologie, j'espère qu'il y aura des moteurs électriques", s'inquiète Marine, 35 ans, qui s'est arrêtée "par surprise" au niveau du pont de l'Alma en faisant route vers son lieu de travail. Selon nos informations, un seul des bateaux en est équipé ce lundi. "On en vise une trentaine dans la flotte le 26 juillet 2024", avance Marc Guillaume. "Les Jeux auront un effet de levier, grâce à eux les armateurs vont moderniser une partie de leur flotte mais aujourd'hui, la plupart sont encore en construction."

Des membres de l'organisation de Paris 2024, munis de drapeaux et de pancartes, répètent leurs gammes lors du test technique sur la Seine, le 17 juillet 2023. (DELPHINE GOLDSZTEJN / MAXPPP)

Au niveau de la passerelle Debilly, les navires entament leur freinage et la fin de la répétition. Les dernières précisions sont apportées par la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra. "Nous essayons d'identifier avec la mairie de Paris et la préfecture de police une série de points d'intérêt autour de la Seine pour suivre au mieux la cérémonie. La billetterie gratuite se prépare également." Quid de la partie artistique de la cérémonie d'ouverture ? "Thomas Jolly était présent sur la première trace ce matin, avec son équipe", précise Thierry Reboul. "Mais ce n'est pas encore le temps de tout annoncer", glisse-t-il dans un sourire.

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