: Reportage Paris 2024 : dans les temps, la construction du village olympique s'achève

Le village des athlètes de Paris 2024, d'une capacité de 14 250 lits, sera livré le 31 décembre puis inauguré le 29 février.
Article rédigé par Hortense Leblanc, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Des ouvriers à l'oeuvre sur le site du village olympique de Paris 2024, le 19 décembre 2023, douze jours avant la livraison du site. (THOMAS SAMSON / AFP)

Les ascenseurs sont fonctionnels, les interrupteurs aussi… "Ca y est, nous y sommes", se félicite Nicolas Ferrand, le directeur général exécutif de la Solideo, la société en charge de la construction des ouvrages olympiques, devant la presse, mardi 19 décembre. Dans 12 jours, le 31 décembre, la phase de construction du village olympique sera terminée et l'étape de "levée des réserves", pour peaufiner les installations, sera effectuée entre janvier et février. Le village des athlètes sera inauguré le 29 février et le Comité organisateur des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) disposera ensuite des clés pour aménager les lieux et les équiper en mobilier.

Les échafaudages ont disparu, place désormais aux jardiniers. Sur le chantier du village des athlètes, l'heure est aux finitions des travaux sur la voie publique, alors que la construction de la quasi-totalité des bâtiments est achevée. "On a visité 80% des logements. Tous les systèmes électriques et de chauffage fonctionnent, maintenant on est concentrés sur les espaces publics. On est en train de finir les rues et les entreprises d'espaces verts sont à l'œuvre pour planter 1 000 arbres de grande taille et 7 000 jeunes plants", décrit Henri Specht, directeur du village des athlètes pour la Solideo.

Les travaux se terminent progressivement sur la Place olympique du village des athlètes. (Hortense Leblanc)

Parmi ces plantations, un chêne de 12 mètres de haut a pris place au cœur de la future place olympique. Aux alentours, des ouvriers achèvent l'installation d'une rampe et de purificateurs d'air, et finissent l'aménagement des berges de Seine. En face, sur l'île Saint-Denis, trois immeubles, représentant 500 des 14 250 lits du village, seront les seuls livrés en retard, car leur promoteur a vu l'un de ses constructeurs faire faillite. Au cœur du village, la halle Maxwell sera, elle, livrée dans les temps. Ancienne halle de production d'électricité, construite en 1903, elle a été rénovée et servira de salle de fitness pour les athlètes, avant de devenir un campus pour le ministère de l'Intérieur.

Loin du pic des 3 500 ouvriers présents sur le chantier il y a quelques mois, ils ne seront plus que 850 à œuvrer en janvier, et 550 en février pour les finitions, comme la pose d'un banc ou de spots lumineux. "Mais on reviendra après les Jeux pour des travaux de réversibilité, anticipe Nicolas Ferrand. Le Cojo déséquipera les logements à la fin de l'évènement, puis ils seront remis aux promoteurs le 1er novembre. Il y aura ensuite des travaux à faire pour qu'ils puissent être habitables, puisque les logements n'ont pas de cuisine et que le salon est coupé en deux pour faire des chambres supplémentaires avec des cloisons qu'il faudra enlever". Les premiers habitants devraient pouvoir prendre possession des lieux mi-2025.

Les athlètes seront logés à deux par chambre, dont le mobilier sera installé par le COJO et ne sera pas identique à celui sur cette photo. (Hortense Leblanc)

Les sites de compétition seront livrés dans les temps

Le village des athlètes ne sera pas le premier ouvrage olympique livré, puisque le stade départemental Yves-du-Manoir de Colombes (Hauts-de-Seine), qui accueillera le hockey-sur-gazon, a été rénové et inauguré lundi 18 décembre. A l'Arena Porte de la Chapelle, théâtre des épreuves de badminton et de gymnastique rythmique, "les travaux sont finis et les opérations préalables à la réception ont commencé, dont les tests des dispositifs de climatisation et de chauffage", assure Nicolas Ferrand. Un premier match de basket y sera disputé le 11 février et le lieu sera mis à disposition de Paris 2024 le 26 avril.

Concernant le Centre aquatique olympique, ses bassins sont aujourd'hui en eau. "C'est ce qu'on appelle la première eau, qui est plus colorée et qui sert notamment à vérifier l'étanchéité, avant d'être vidée", explique Nicolas Ferrand. Les clés du lieu seront remises au Cojo en avril 2024, comme celles du Grand Palais, qui accueillera les épreuves d'escrime et de taekwondo. "La grande nef est finie. Aujourd'hui les travaux se déroulent dans les galeries", décrit le directeur général exécutif de la Solideo. Les sites d'entraînement, comme la piscine Georges Vallerey (XXe arrondissement), rénovée, seront les derniers ouvrages mis à disposition organisateurs des Jeux de Paris 2024, en juin. 

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