Paris 2024 : un collectif autour de l'ancien boxeur Mahyar Monshipour demande l'exclusion de l'Iran pour discrimination

Le collectif souhaite que l'Iran soit, a minima, exclu des disciplines dans lesquelles les femmes ne peuvent pas concourir : la lutte, la boxe, la natation, le volley et la gymnastique.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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L'ancien champion du monde de boxe, Mahyar Monshipour, en février 2022 (photo d'illustration). (MAXPPP)

Un collectif composé notamment de l'ancien champion du monde de boxe Mahyar Monshipour et de la Prix Nobel de la paix iranienne Shirin Ebadi a écrit au Comité international olympique (CIO) pour demander l'exclusion de l'Iran des JO de Paris pour violation du principe de non-discrimination dans le sport.

Le courrier envoyé au CIO fin juillet demande l'exclusion de l'Iran au motif qu'il ne respecte pas la charte olympique qui affirme que "la pratique du sport est un droit de l'homme" et qu'il ne doit y avoir de "discrimination d'aucune sorte, notamment en raison de la race, la couleur, le sexe, l'orientation sexuelle, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l'origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation", a expliqué, lors d'une conférence de presse, mercredi 13 septembre, l'avocat Frédéric Thiriez, qui a formulé la demande à un an des JO de Paris.

Le CIO suit "avec attention la situation en Iran"

Il a ajouté qu'il était en train de "travailler sur une saisine du Tribunal arbitral du sport [TAS, qui tranche les litiges en sport]". Une pétition est aussi sur le point d'être lancée. Dans ce courrier au CIO, dont l'AFP a eu copie, est mis en avant un parallèle avec l'exclusion de l'Afrique du Sud en 1970. Frédéric Thiriez a indiqué que le CIO avait répondu "soyez rassurés, nous suivons avec attention la situation en Iran".

Le collectif souhaite, a minima, l'interdiction des prochains JO des athlètes iraniens inscrits dans les disciplines interdites aux femmes : lutte, boxe, natation, volley, gymnastique. Ancienne lutteuse et membre de la fédération de lutte, Shirin Shirzad, réfugiée aux Pays-Bas, a témoigné en visioconférence : "On rêve de pratiquer notre sport normalement". En Iran, les femmes pratiquent "dans des appartements ou des sous-sols", a renchéri l'ex-boxeur français d'origine iranienne Mahyar Monshipour, aux côtés de l'ancienne secrétaire d'Etat du gouvernement Fillon et juriste Jeannette Bougrab.

Fin août, deux associations ont porté plainte à Paris contre Ghafoor Kargari, président iranien du Comité national paralympique 2024 alors en visite en France, qu'elles accusent de torture et soupçonnent de crimes contre l'humanité.

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