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Paris 2024 : le projet de végétalisation et de piétonnisation entre la tour Eiffel et le Trocadéro en vue des Jeux de nouveau rejeté par la justice

Proposée par la mairie en vue des Jeux olympiques de Paris, la mise en place de végétaux et de passages piétons a encore une fois été refusée, vendredi, par la justice administrative.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Les anneaux olympiques sur le parvis du Trocadéro, le 14 septembre 2017. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

La justice administrative a de nouveau rejeté le projet de végétalisation et de piétonnisation de la perspective reliant la Tour Eiffel au Trocadéro, proposé par la mairie de Paris en vue des Jeux olympiques de Paris en 2024. "La Ville de Paris n'est pas fondée à demander l'annulation de la décision du préfet de police" s'opposant aux travaux, a tranché la cour administrative d'appel de Paris, qui a rejeté la requête de la mairie dans une décision rendue le 7 avril, consultée vendredi 14 avril par l'AFP.

Le tribunal administratif avait déjà, en octobre dernier, rejeté le recours en référé de la ville de Paris contre cette décision. La cour administrative d'appel a donc, une nouvelle fois, tranché en faveur de la décision de l'ancien préfet de police de Paris Didier Lallement, qui avait exprimé ses craintes à la maire de la ville Anne Hidalgo, le 10 mai 2022, concernant des "reports de circulation importants" et "des retenues" qui pourraient gêner l'intervention des secours. Elle estime même que l'ancien préfet "n'a commis aucune erreur de droit" en jugeant, "en particulier, que le nouvel aménagement en forme de 'fer à cheval' de la place du Trocadéro risque d'entraîner des retenues sur les voies qui la desservent ainsi que des reports de circulation sur les avenues adjacentes". Et si les services de la préfecture de police ont formulé des "avis favorables" à des demandes de permis de construire ou d'aménager, ces "avis ponctuels ne sauraient suffire à infirmer l'appréciation globale" du 10 mai 2022, souligne la cour.

La demande des juges non respectée par la mairie de Paris

Selon les juges, la mairie n'a pas réussi à fournir des preuves adéquates pour justifier deux demandes de la préfecture : "élargir à trois mètres la voie réservée aux véhicules de sécurité et de secours sur le quai Branly", ainsi que "la mise en place d'une meilleure gestion de la régulation des feux".

La cour a souligné que les données fournies par la mairie, qui font état "d'une baisse attendue de la circulation" en raison de l'augmentation du télétravail et de l'utilisation du vélo, "ne sauraient suffire à démontrer" que le projet "n'impliquerait pas (...) des retenues et des reports de circulation ainsi que des risques de congestion ou de saturation du trafic susceptibles, notamment, de dégrader les délais d'intervention des véhicules de secours et de sécurité".

"Nous prenons acte et regrettons la décision de justice empêchant la réalisation du projet Trocadéro-Tour Eiffel et des aménagements nécessaires à la bonne tenue des Jeux olympiques et paralympiques", a réagi vendredi auprès de l'AFP l'adjoint à l'urbanisme Emmanuel Grégoire, qui étudie "la possibilité de déposer un recours devant le Conseil d'Etat".

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