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Paris 2024 : le président du CIO, "mieux vaut l'avoir avec soi que contre soi"

Thomas Bach, le président du Comité international olympique, était les 1er et 2 octobre à Paris. Il a rencontré les acteurs de la candidature française pour les Jeux olympiques 2024. Selon Marc Ventouillac, journaliste à L 'Equipe, "c'est un monsieur qui ne vote pas mais qui a un gros pouvoir d'influence".

Article rédigé par franceinfo
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Thomas Bach, président du CIO (au centre) en compagnie d'Anne Hidalgo et Tony Estanguet le 2 octobre 2016 à Paris. (THOMAS SAMSON / AFP)

Thomas Bach, président du Comité international olympique (CIO), a rencontré le week-end des 1er et 2 octobre à Paris les acteurs de la candidature française pour les Jeux olympiques 2024. Les promoteurs de cette candidature, Bernard Lapasset et Tony Estanguet, co-présidents de Paris 2024, ont mis les petits plats dans les grands pour accueillir le chef de l'olympisme. Au programme, rencontres avec des sportifs et réception à l'Elysée. Thomas Bach s'est dit "impressionné par la candidature très forte" de la France.

Marc Ventouillac, journaliste à L'Equipe, a assuré lundi 3 octobre sur franceinfo que le président du CIO dira "la même chose" à Los Angeles et Budapest, autres villes candidates pour les Jeux de 2024. Selon lui, il vaut mieux "l'avoir avec soi que contre soi".

Thomas Bach s'est dit "impressionné par la candidature très forte" de la France

franceinfo : Thomas Bach s'est dite "impressionné" par la candidature de Paris pour les Jeux de 2024. A-t-il vraiment été séduit ?

Marc Ventouillac : Il dira la même chose quand il ira à Los Angeles ou à Budapest. Il aurait dit la même chose si Rome avait continué jusqu'au bout. (…) C'est un monsieur qui ne vote pas mais qui a un gros pouvoir d'influence. Un de ses prédécesseurs, Juan Antonio Samaranch, avait l'habitude d'orienter les voix lors des élections. Une des fautes que Paris a peut-être commise pour la candidature 2012, c'est de ne pas avoir assez joué cette carte Samaranch. Le président du CIO, mieux vaut l'avoir avec soi que contre soi.

Est-ce que la France sait maintenant faire du lobbying ?

On apprend. Il y a peut-être encore des progrès à faire. Mais on a compris en tout cas que c'était quelque chose d'important, qu'il ne fallait pas négliger. Le dossier technique est certes important mais ce n'est pas ça qui est majeur. Ce qu'il faut faire, c'est arriver à convaincre individuellement la majorité des 98 membres du CIO, que leur intérêt, leur intérêt propre et les intérêts de leur sport, est de venir à Paris. Tous les dossiers sont bons. Celui de Paris est probablement meilleur que celui de Los Angeles mais c'est ailleurs que cela se jouera.

La réussite de l'Euro 2016 en matière de sécurité est-elle un atout ?

Oui, ça compte énormément. Ça aurait compté encore plus si ça s'était mal passé. Cela fait partie des éléments que Paris va pouvoir mettre en avant.

Qu'est-ce que la candidature de Los Angeles a de plus ?

Ils sont Américains. Les membres du CIO, par rapport aux intérêts de leur sport, pourront se dire : "Si je vote Los Angeles, mon sport va être mis en avant aux Etats-Unis pendant 7 ans, c'est-à-dire entre la désignation et les Jeux. Il y a des millions de personnes qui vont pouvoir découvrir mon sport. On en parlera plus. Le comité olympique américain, les fédérations nationales feront plus d'efforts pour mon sport. (…) Sans compter que les sponsors du CIO sont majoritairement américains."

Marc Ventouillac, journaliste à l'Equipe : "Pour les JO 2024, le dossier technique est certes important mais ce n'est pas ça qui est majeur."

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