Paris 2024 : des ONG dénoncent une "répression accrue" contre les travailleuses du sexe à l'approche des Jeux olympiques

"Il est regrettable qu'autant d'énergie et d'argent soient dépensés à réprimer des femmes précaires (...) plutôt qu'à lutter contre les organisations criminelles qui les braquent, les volent et les agressent", fustigent ces associations dans un rapport publié mercredi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des travailleuses du sexe à Paris, le 31 janvier 2020. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Un collectif d'associations a dénoncé, dans un rapport (lien PDF) publié mercredi 6 mars, une "répression accrue" à l'encontre des travailleuses du sexe à Paris, en amont des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) qui débuteront le 26 juillet. "Cette approche qu'on peut qualifier de 'tout répressif' a des conséquences manifestes sur la sécurité et la santé des travailleuses du sexe", soulignent ces 17 organisations qui accompagnent au quotidien les travailleuses du sexe, dont Act Up ou la fédération Parapluie rouge.

"A l'approche des JOP, toutes les associations constatent une recrudescence de ces contrôles ciblés", selon ce rapport, qui déplore que, après des contrôles, des travailleuses du sexe peuvent se voir notifier "des obligations de quitter le territoire français (OQTF)". Certaines associations qui interviennent dans les bois de Boulogne et de Vincennes "parlent de nouvelles patrouilles de police déployées à l'occasion des JOP faisant des contrôles musclés des femmes qui exercent le travail sexuel", ajoutent les auteurs.

"Il est regrettable qu'autant d'énergie et d'argent soient dépensés à réprimer des femmes précaires (...) plutôt qu'à lutter contre les organisations criminelles qui les braquent, les volent et les agressent", fustigent les associations. Dans ce rapport, elles demandent notamment l'abrogation des lois contraignant les propriétaires à l'expulsion des travailleuses du sexe, celles-ci exerçant aujourd'hui majoritairement en appartement.

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