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Paris 2024 : débordé, le tribunal de Bobigny prévient ne pas être en mesure de gérer le surplus prévisible de dossiers en lien avec les JO

Alors que le système judiciaire est débordé et réclame des moyens, le tribunal de Bobigny a indiqué ne pas être en mesure de pouvoir se saisir des affaires liées aux Jeux de Paris.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1min
Les anneaux olympiques installés devant l'hôtel de ville de Paris, le 25 octobre 2022. (MAGALI COHEN / AFP)

Débordé par la justice courante, le tribunal de Bobigny n'est pas en mesure de faire face au surcroît de dossiers générés par les Jeux olympiques de Paris 2024, qui se tiendront en grande partie en Seine-Saint-Denis, ont averti les chefs de la juridiction.

Dans une note d'alerte interne adressée mercredi 7 décembre à la cour d'appel de Paris et publiée sur Twitter par l'Union syndicale des magistrats (USM), le président du tribunal judiciaire Peimane Ghaleh-Marzban et le procureur Eric Mathais font part de leur vive inquiétude quant à leur capacité à appliquer la justice à l'occasion de ce rassemblement mondial. "Le tribunal de Bobigny n'a pas les moyens de ses ambitions et des charges singulières qui sont les siennes dans la perspective des Jeux olympiques", s'alarment les deux magistrats dans cette lettre, dont l'AFP a vérifié l'authenticité.

Bobigny, une juridiction saturée

Malgré un léger renforcement ces dernières années des effectifs du tribunal, emblème d'un système judiciaire débordé et manquant de moyens, Bobigny reste une juridiction saturée aux problématiques multiples. "Cette situation nous inquiète au plus haut point dans la perspective des Jeux olympiques, événement majeur en termes de sécurité publique et de réponses pénales attendues", indiquent MM. Mathais et Ghaleh-Marzban.

En plus de la justice du quotidien, ce tribunal, parmi les plus importants de France, doit venir à bout d'une montagne de 500 dossiers en attente de jugement, dont certains patientent depuis des années. Dans ce contexte, Bobigny "n'est plus en mesure d'absorber un accroissement de la justice pénale d'urgence", déclarent-ils en témoignant d'"un état de désespérance collective" au sein des équipes du siège et du parquet.

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