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Paris 2024 : à deux ans des Jeux Olympiques, l’agence française de lutte contre le dopage se donne des objectifs ambitieux

Actions préventives, multiplications des contrôles, doublement du nombre d’enquêteurs : l’agence française de lutte contre le dopage veut profiter des Jeux olympiques à Paris pour devenir une référence mondiale.

Article rédigé par Guillaume Battin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un panneau indiquant un local où sont réalisés les contrôles anti-dopage, sur le Tour de France. (ALEXANDRE MARCHI, /NCY / MAXPPP)

À deux ans des Jeux olympiques et paralympiques qui se tiendront à Paris en 2024, l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) se mobilise pour être au rendez-vous. L’enjeu est de taille en France où la lutte contre le dopage a commencé avec l’affaire Festina sur le Tour de France cycliste en 1998.

En 2021, l’agence a réalisé 9 000 contrôles antidopage, 10 000 en 2022, et se donne comme objectif d’en réaliser 12 000 l’an prochain. Et encore plus en 2024 l’année des Jeux. Mais aussi des actions de prévention auprès des athlètes ou encore le doublement du nombre d’enquêteurs. "Nous allons missionner des préleveurs qui vont se retrouver à tel hôtel, hors compétition, en amont d'une épreuve, pour aller contrôler tel sportif qui a été ciblé", indique Jérémy Roubin, le secrétaire général de l'AFLD.

"Il s'agira de pouvoir réorienter un contrôle, diligenter des investigations, faire le lien avec les forces de l'ordre qui vont avoir en France un rôle majeur puisqu'il y a aussi un aspect judiciaire à l'antidopage."

Jérémy Roubin

à franceinfo

Les méthodes d’analyses des échantillons doivent, elle aussi, faire des progrès, avec l’utilisation de gouttes de sang séché, par exemple plus faciles à conserver que l’urine, ou des technologies de pointe pour déceler le dopage génétique.

"Dans l'idée, explique Alexandre Marchand, adjoint au directeur du laboratoire français, ce serait de réussir à modifier l'expression d'un gène qui va conduire à une protéine qui aura un intérêt pour la performance sportive. C'est pour cette raison que l'on prend souvent en exemple le gène de l'EPO, qui est une hormone qui permet la production de globules rouges, et qui reste utilisée pour améliorer l'endurance." Le chantier est immense, mais l’agence veut profiter des jeux pour devenir la référence mondiale.

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