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ENTRETIEN. "Le cyclisme doit contribuer au nombre de médailles de la France" pour Florian Rousseau, nouveau directeur du programme olympique de la discipline

Le triple champion olympique de cyclisme sur piste a été nommé, mercredi, directeur de la performance olympique par la Fédération française de cyclisme. Il s'est confié à franceinfo: sport.

Article rédigé par franceinfo: sport - Elio Bono
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Florian Rousseau au meeting d'athlétisme de Marseille, le 9 juin 2021. (TOMASELLI ANTOINE / MAXPPP)

Médaillé d'or du kilomètre à Atlanta, en 1996, puis champion de la vitesse par équipes et du keirin à Sydney, en 2000, Florian Rousseau (47 ans) connaît parfaitement les Jeux olympiques. L'ancien cycliste sur piste avait été nommé directeur de la performance olympique à la Fédération française d'athlétisme (FFA), avant de quitter son poste à l'issue des Jeux de Tokyo.

Mercredi 3 novembre, le voici de retour dans le monde du cyclisme, puisqu'il a été officiellement nommé directeur du programme olympique par la Fédération. Joint par franceinfo: sport, Florian Rousseau a détaillé les contours de ses futures missions.

Franceinfo: sport : Quel est votre sentiment à l'annonce de ce retour dans le monde du cyclisme ?

Florian Rousseau : Je suis très heureux et enthousiaste. Nous sommes dans un contexte particulier, à un peu plus de deux ans et demi des Jeux olympiques de Paris. Je suis impatient de rencontrer les athlètes et les entraîneurs rapidement pour me mettre au travail. Il y a un réel objectif d'accompagnement des athlètes, pour réussir les Jeux de 2024.

En quoi ces fonctions se rapprochent-elles de celles que vous occupiez à la FFA ?

Elles sont identiques, à la différence que les missions sont ici centrées sur le programme olympique. Le cyclisme est riche de cinq disciplines olympiques (route, piste, VTT, BMX et freestyle), il y a fort à faire là-dessus. Des équipes sont en place, des débriefings ont commencé sur certaines disciplines. À l'issue des bilans, on pourra travailler sur des points très identifiés et pragmatiques. On va se servir de ça pour être plus compétitifs.

Quelles composantes de l'athlétisme vous aideront pour ce nouveau poste ?

La richesse et la diversité des spécialités. C’est ça qui est très riche en athlétisme et en cyclisme, contrairement à des sports qui n’ont qu’une ou deux épreuves. C’est une force et une richesse d’avoir 5 disciplines olympiques. Entre le VTT et la piste, ça peut être le grand écart. En termes de gestion humaine et de performances, les techniciens ont beaucoup à apporter sur des choses transversales. 

Un objectif de six médailles avait été fixé avant Tokyo. Le bilan a été plutôt négatif avec deux médailles de bronze. Pensez-vous être en mesure de redresser la barre ?

Il le faut ! On peut toujours se poser des questions, mais à partir du moment où on s'engage, on doit y arriver quel que soit le temps. Mon périmètre est la haute performance. Je veux capitaliser sur les athlètes, certains sont peut-être aux portes de la haute performance. Nous verrons avec les coachs comment les faire progresser rapidement. Collectivement, on doit inculquer cette envie de construire quelque chose pour 2024. C’est une chance incroyable, d’autant qu‘il y a des athlètes à fort potentiel de médailles.

En cyclisme sur piste, le bilan des championnats du monde a été plutôt positif. Représente-t-il une bonne base de travail ?

Des athlètes sont en capacité de faire des médailles aux championnats du monde, donc on ne part pas de zéro ! Ces compétitions sont importantes, mais il va falloir concrétiser avec les athlètes capables de faire des médailles aux Jeux. Les championnats d'Europe ou du monde en 2022 peuvent représenter des marqueurs de performance, mais ce ne sont pas les seuls. D’autres indicateurs, beaucoup plus techniques seront aussi mis en place.

Le président de la République a fixé un objectif de 80 médailles. Où doit se situer le cyclisme dans ce total ?

Je n’ai pas à commenter l’objectif fixé. Maintenant, le cyclisme doit contribuer au nombre de médailles de la France. Beaucoup de disciplines rapportent des médailles, et on veut être une fédération qui compte pour le bilan global de l’équipe de France olympique.

Allez-vous travailler avec vos homologues des autres fédérations ?

Oui, bien sûr. C’est important, il y a de l’expérience et de l’expertise chez les autres entraîneurs. Nous devons nous ouvrir sur des points très précis, encourager les partages d’expériences entre entraîneurs, athlètes et responsables. Entre fédérations, il faut avoir de l’entraide, des personnes compétentes peuvent nous aider à trouver des solutions. On n’est pas concurrents. 

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