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Paris 2024 : le député PCF Stéphane Peu dénonce "l'obstination de Valérie Pécresse" par rapport à l'ouverture à la concurrence des bus parisiens

L'ouverture à la concurrence des bus parisiens doit être effective en 2024, donc pendant les Jeux olympiques, mais "rien n'est prêt", s'inquiète ce jeudi sur France Inter, Stéphane Peu, député PCF de Seine-Saint-Denis et co-rapporteur d'une mission d'information parlementaire sur les JO.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Stéphane Peu, député PCF de Seine-Saint-Denis, invité de France Inter le 6 juillet 2023. (Radiofrance)

Alors que les Jeux de Paris doivent débuter le 26 juillet 2024, le député PCF de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu partage jeudi 6 juillet sur France Inter son "inquiétude" par rapport aux transports. C'est "le gros point noir du rapport" de la mission d'information parlementaire sur les Jeux olympiques et paralympiques. Stéphane Peu met en cause le niveau de service des transports en commun d'Île-de-France, mais aussi "l'obstination" de Valérie Pécresse quant à l'ouverture de la mise en concurrence des bus de la RATP.

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Si Stéphane Peu, co-rapporteur de cette mission d'information, est certain que "les infrastructures [sont] prêtes" pour les Jeux et tiendront les délais, il n'en va pas de même, selon lui, pour les transports. D'autant que "nous sommes déjà, en Île-de-France avec une situation dégradée du point de vue des transports collectifs", déplore-t-il. Le député communiste regrette que les transports franciliens n'aient "pas retrouvé leur niveau de service d'avant Covid". Or, Stéphane Peu s'attend à une hausse considérable du nombre d'usagers : "Les Jeux au mois d'août, ce sera un trafic classique avec +15 %, alors que d'habitude au mois d'août, on a un trafic à moins 30 ou 40 %", explique-t-il. Dans ce contexte, ces prévisions trafic demandent "une très forte mobilisation des agents et de retrouver un niveau de prestations", alerte le député de Seine-Saint-Denis.

Le co-rapporteur de la mission d'information dénonce surtout l'attitude de Valérie Pécresse, présidente d'Île-de-France Mobilités, autorité chargée d'organiser les transports franciliens. Il affirme se heurter "à une obstination incompréhensible" de la part de la présidente de la région Île-de-France. "Tout le monde dit à Valérie Pécresse de ne pas aller dans cette voie, mais elle veut à tout prix maintenir le délai d'ouverture à la concurrence des bus parisiens", se désole Stéphane Peu. Le député communiste portait une proposition de loi visant initialement à reporter à fin 2028 la date limite pour la fin du monopole de la RATP, or, début mai, il a retiré ce texte de l'ordre du jour de l'Assemblée nationale, parce qu'il estimait qu'elle avait été "dénaturée" par un amendement de la majorité et du groupe Les Républicains.

Le décret n'est pas encore paru

En l'absence de report, l'ouverture à la concurrence est donc "prévue au 1er janvier 2025, mais il faut qu'elle soit effective pendant 2024" et "c'est complètement concomitant aux Jeux", assure Stéphane Peu. Le parlementaire communiste affirme que "rien n'est prêt" : "Les salariés ne savent pas où ils vont aller, les négociations au sein de la RATP ne peuvent pas être conduites puisque le décret n'est pas paru, ce n'est pas raisonnable", lance-t-il. Il accuse ainsi Valérie Pécresse de ne "pas être raisonnable" et de "s'entêter". "Dans un climat social tendu, il faut que tout le monde soit responsable pour apaiser le climat, que tout le monde fasse des efforts", estime le député de Seine-Saint-Denis.

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