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JO de Munich 1972 : l'Allemagne va verser une indemnisation de 28 millions d'euros aux familles des victimes israéliennes de l'attentat

Un accord a été trouvé mercredi, cinquante ans après l'attaque qui avait conduit à la mort de 18 personnes, dont 11 athlètes israéliens.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un homme repeint la plaque du mémorial des victimes de l'attentat perpétré lors des Jeux olympiques de Munich en 1972.  (INA FASSBENDER / AFP)

La fin d'un demi-siècle d'attente. Le gouvernement allemand a annoncé mercredi 31 août qu'il était parvenu à un accord d'indemnisation avec les familles des 11 victimes israéliennes de la prise d'otages des Jeux olympiques de Munich (Allemagne) en 1972. 28 millions d'euros seront versés par le gouvernement fédéral, la région de Bavière et la ville de Munich, a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère de l'Intérieur.

Cet accord, immédiatement salué par le président israélien, Isaac Herzog, met fin à de confidentielles négociations tenues sur plusieurs décennies et tombent à point nommé, à quelques jours de la commémoration de l'attaque terroriste, unique dans l'histoire des JO.

Enfin la résolution

Les familles des victimes avaient prévenu le 11 août qu'elles boycotteraient les commémorations en Allemagne marquant le cinquantième anniversaire de la tragédie, jugeant insuffisante une offre de compensation des autorités allemandes (autour de 10 millions d'euros). Elles réclamaient aux autorités allemandes des "excuses publiques" pour "toutes leurs erreurs" et leurs "mensonges" dans cette affaire, "d'ouvrir toutes" leurs archives, ainsi qu'une "juste compensation".

Le 5 septembre 1972, huit membres de l'organisation palestinienne "Septembre noir" avaient pénétré dans un appartement de la délégation israélienne au village olympique, tuant deux athlètes israéliens et prenant neuf autres membres de la délégation en otage, dans l'espoir de les échanger contre 232 prisonniers palestiniens.

L'intervention des services de sécurité allemands sur la base militaire de Fürstenfeldbruck, à une trentaine de kilomètres de Munich, s'était achevée par la mort de tous les otages, un dénouement sanglant dont les autorités ouest-allemandes ont été tenues en partie responsables. Cinq agresseurs palestiniens avaient été abattus et trois autres arrêtés.

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