Football aux JO 2024 : énorme désillusion pour les Françaises, tombées dans le piège du Brésil et encore éliminées en quarts de finale

Après sa défaite contre la Seleçao samedi à Nantes, l'équipe de France compte désormais sept éliminations aux portes du dernier carré lors des huit derniers tournois majeurs.
Article rédigé par Gabriel Joly - envoyé spécial à Nantes
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
La Brésilienne Gabi Portilho célébrant son but contre la France aux Jeux olympiques à Nantes, le 3 août 2024. (ROMAIN PERROCHEAU / AFP)

La malédiction a encore frappé. Favorite de son quart de finale des Jeux contre le Brésil, l'équipe de France a de nouveau connu les affres d'une élimination à ce stade d'une grande compétition, samedi 3 août, après une courte défaite concédée en fin de match (0-1) à Nantes. Un énième crève-cœur pour cette sélection tricolore, qui rêvait de décrocher à domicile la première médaille olympique de son histoire.

L'équipe de France s'est inclinée face au Brésil, en quarts de finale du tournoi olympique de football féminin, samedi 3 août au stade de la Beaujoire de Nantes.
Paris 2024 - Football : le Brésil ouvre le score en fin de match L'équipe de France s'est inclinée face au Brésil, en quarts de finale du tournoi olympique de football féminin, samedi 3 août au stade de la Beaujoire de Nantes. (France 2)

Celui-ci risque néanmoins d'être particulièrement dur à digérer. Alors que la domination bleue se faisait de plus en plus forte sur la cage brésilienne en seconde période, on imaginait mal comment les Auriverdes pouvaient faire vaciller des Françaises au bilan immaculé dans la confrontation, d'autant plus sans leur star Marta, suspendue. Et pourtant, le coup de poignard est venu à la suite d'une mésentente entre Elisa De Almeida et Griedge Mbock, profitant à Gabi Portilho pour crucifier Constance Picaud, titulaire du soir dans les buts (82e, 0-1).

Une juste récompense de l'audace de la milieu, déjà passée proche de marquer sur une première erreur de Wendie Renard plus tôt (64e), et qui a ensuite touché le poteau à l'entrée des 16 minutes de temps additionnel. Le plan des Sud-Américaines – aux antipodes d'un football bercé à la samba – était simple mais bien ficelé : faire déjouer des Bleues en manque de vice à coup de taquets et cela a fini par marcher.

"On est déçues. On n'a pas joué avec le frein à main, on avait la maîtrise du jeu, on domine mais on ne gagne pas. On ne mérite pas de perdre, mais malheureusement cela ne passe pas", a déploré Delphine Cascarino, réprimant un sanglot au micro de France Télévisions. Dans la douceur de La Beaujoire à guichets fermés (environ 33 000 personnes), le public canari a joué son rôle à fond, forçant sa nature pour accompagner d'une vive clameur chaque menace portée sur le camp jaune et vert. Sans oublier de conspuer la multitude de fautes et de temps morts qui ont émaillé une partie volontairement hachée par la Seleçao.

Un pénalty manqué par Karchaoui

En première période, Sakina Karchaoui a bien eu l'occasion de punir cette agressivité sur un pénalty obtenu par Delphine Cascarino, découpée dans la surface (12e). Mais c'était sans compter sur une attente de plus trois minutes pour un contrôle de l'arbitrage vidéo après lequel sa tentative a été repoussée par la gardienne adverse (16e). Le début d'un nouveau scénario cauchemardesque qui a vu les joueuses tricolores heurter les montants par deux fois avec un coup de casque de Griedge Mbock sur la transversale (41e) et un centre de Sakina Karchaoui (70e). Entre-temps, Marie-Antoinette Katoto était passée proche d'endosser le costume d'héroïne d'une reprise de la tête (60e). Sans succès.

Paris 2024 - Football : Sakina Karchaoui manque l'opportunité d'ouvrir le score

"Quand on est éliminées mais qu'on produit une prestation triste, pâle, et qu'on ne fait pas ce qu'il faut, c'est frustrant. Mais je pense que ce soir, elles ont fait le match qu'il fallait faire contre une équipe un peu spéciale. C'est comme ça... Le football n'en sort pas vainqueur", a réagi Hervé Renard, touché en zone mixte.

Déjà éliminée en quarts de finale lors de la dernière Coupe du monde en 2023, l'équipe de France n'ouvrira pas son palmarès sous les ordres du Savoyard. En fin de contrat après seize mois à son poste, le sélectionneur se retire sur cet échec, tandis que les Brésiliennes disputeront un ticket pour la finale à l'Espagne. Douze ans plus tard, la frustration de la quatrième place de Londres n'a toujours pas été atténuée par une épopée réussie.

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