Paris 2024 : l'annonce de la liste des marathoniens français reportée après l'ouverture d'une procédure à l'encontre d'un athlète

Franceinfo: sport a eu confirmation, mardi, que Mehdi Frère, qui a réalisé les minima, doit se justifier d’un possible troisième manquement à ses obligations de localisation auprès de l'Autorité d’intégrité de l’athlétisme (AIU).
Article rédigé par Anaïs Brosseau
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Le départ du marathon olympique de Tokyo, le 8 août 2021. (POOL FOR YOMIURI / AFP)

Après la suspension de neuf mois du sprinteur Mouhamadou Fall et le contrôle positif du hurdleur Dimitri Bascou, nouvel épisode épineux à gérer pour la Fédération française d'athlétisme (FFA). L'instance a annoncé, mardi 14 mai, repousser "à une date ultérieure" l'annonce de la sélection masculine, composée de trois athlètes, pour le marathon olympique, "après que la FFA a été informée qu'une procédure était ouverte à l'encontre d'un athlète masculin sélectionnable".

Si la Fédération n'a pas précisé le nom du coureur en question, ni l'objet de la "procédure", l’identité de l’athlète n'est pas inconnue. Samedi, le site Spé 15 a annoncé que Mehdi Frère se trouvait "en difficulté avec l’antidopage". L’avocat du coureur, Laurent Fellous, a confirmé, mardi, auprès de franceinfo: sport, que l’international français, auteur des minima olympiques à Valence (Espagne) début décembre, a reçu une notification de la part de l'Autorité d'intégrité de l'athlétisme (AIU) "pour un troisième manquement supposé à ses obligations de localisation".

Contestation du troisième manquement

"C'est une problématique qui n'est pas liée à la prise d'un produit dopant et il ne s'est jamais soustrait à un contrôle antidopage, précise Laurent Fellous. Nous sommes en train de contester le troisième manquement auprès de l'AIU." Les athlètes ciblés par l'AIU du fait de leurs résultats doivent renseigner, pour chaque jour, un créneau horaire et une adresse exacte où les contrôleurs pourront les trouver. "Un manquement peut être constaté soit à cause d'une négligence, d'une inexactitude ou parce que l'information a été transmise trop tardivement. Trois manquements sur une période de douze mois ouvrent le droit à une procédure diligentée par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD)", détaille l'avocat.

Malgré une contestation, l'AIU a estimé que Mehdi Frère avait failli à ses obligations une première fois en février 2023. Un deuxième manquement a été constaté (sans contestation de la part de l'athlète) à l'automne 2023. Le dernier, encore supposé, remonte à février 2024. "Nous avons quinze jours pour contester, preuves à l'appui, déroule Laurent Fellous. L'AIU décidera soit de lever le manquement, soit de l'entériner".

La menace d'une procédure de l'AFLD

Dans le cas d'une constatation d'un troisième manquement, Mehdi Frère pourrait demander "une procédure de révision administrative", souligne son avocat. De son côté, l'AIU pourrait ouvrir une procédure disciplinaire à l'encontre de Mehdi Frère, durant laquelle le marathonien pourrait de nouveau se défendre, mais également le suspendre provisoirement. 

Dans ce contexte, la FFA a justifié le report de l'annonce de la sélection pour lui "permettre de prendre la meilleure décision possible" en vue des Jeux olympiques de Paris. Au total, six coureurs ont réalisé les minima olympiques (par ordre chronométrique, Morhad Amdouni, Mehdi Frère, Nicolas Navarro, Félix Bour, Hassan Chahdi, Benjamin Choquert). La liste des marathoniennes tricolores qualifiées sera dévoilée mercredi.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.