Euro 2024 : après des années d'échec, les tirs au but ont enfin souri aux Bleus

L'équipe de France s'est imposée grâce à la réussite de ses cinq tireurs contre le Portugal, en quarts de finale de l'Euro vendredi.
Article rédigé par Hortense Leblanc - envoyée spéciale en Allemagne
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
La joie des Bleus et de Bradley Barcola après la séance de tirs au but victorieuse contre le Portugal en quarts de finale de l'Euro, le 5 juillet 2024. (EMIN SANSAR / AFP)

L'Italie en 2006, la Suisse en 2021, l'Argentine en 2022. Le Portugal de 2024 ne viendra pas allonger la liste douloureuse des bourreaux des Bleus aux tirs au but, après la victoire tricolore vendredi 5 juillet. L'équipe de France n'avait plus connu le succès dans cet exercice depuis 1998 et le quart de finale du Mondial face aux Italiens. Et si Didier Deschamps a déjà qualifié les tirs au but de "loterie" par le passé, ses hommes s'étaient tout de même entraînés à en tirer.

Ce sujet de la "loterie" avait d'ailleurs valu une brouille entre le sélectionneur et le directeur technique national, Hubert Fournier, qui voulait mettre en place un plan de progression dans cet exercice, en ciblant notamment le rôle du staff. Une sortie médiatique jugée "déplacée et irrespectueuse" par Didier Deschamps, en mars. Et si "DD" aime rappeler que les pénalties "se préparent, mais les conditions ne sont pas les mêmes entre l'entraînement et le match", il avait tout de même préparé ses joueurs, avec une séance d'entraînement, avant le huitième de finale contre la Belgique, mais pas avant le Portugal. "Tout le monde avait tiré", a confié le défenseur central William Saliba.

Pas de préparation avant d'affronter le Portugal donc, alors même que le gardien de la Seleçao, Diogo Costa, avait détourné trois tentatives slovènes en huitièmes de finale. Mais contre Ousmane Dembélé, Youssouf Fofana, Jules Koundé, Bradley Barcola et Theo Hernandez, le portier portugais est resté impuissant. "Ça montre que tout le monde a du caractère. Bradley, c'est sa deuxième ou troisième sélection, le voir marquer comme ça, ça fait plaisir", a savouré William Saliba.

Les Bleus "nourris" par leurs échecs passés

Les Français ont d'ailleurs tiré devant les supporters portugais, de quoi leur rappeler de mauvais souvenir du Qatar, où la séance de tirs au but avait eu lieu devant la tribune argentine en finale. "On se nourrit forcément de la dernière qu'on a eue, mais ce n'est pas pour autant que la prochaine sera réussie. C'est un geste technique dans un moment particulier, un geste technique face au gardien. Mais si c'est bien tiré, le gardien ne peut pas faire grand-chose. Le plus important c'est la tranquillité", a souligné le sélectionneur en conférence de presse.

Didier Deschamps a d'ailleurs fait confiance aux sensations des joueurs qui se sont désignés pour être tireurs. Il n'a toutefois pas pu compter sur Kylian Mbappé, le tireur de pénalty attitré mais sorti en cours de prolongation car trop fatigué et gêné par son nez, ni sur Olivier Giroud, qu'il a pourtant voulu faire entrer. "Je n'ai pas pu le faire, l'arbitre n'a pas pris en compte la demande. J'avais ce dernier changement à faire, Oliver était un candidat pour tirer", a-t-il regretté. Malgré cette réussite aux tirs au but, les Bleus aimeraient toutefois ne pas avoir à se prêter à nouveau à l'exercice d'ici à la fin de la compétition. "J'espère que c'est la fin de la malédiction, mais j'espère qu'on ne va pas aller tout le temps aux pénalties parce que c'est quand même cardiaque", a conclu William Saliba.

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