Euro 2021 : entre espoir et incertitude, la drôle de semaine qui attend la Suisse
Victorieuse dimanche de la Turquie (3-1), la Suisse s'est classée troisième du groupe A et devra attendre le dénouement de la phase de poules, mercredi, pour savoir si elle jouera les huitièmes de finale.
Entre espoir, crainte et attente. Victorieuse de la Turquie (3-1), dimanche 20 juin, pour son dernier match de la phase de groupes, la Suisse entame une semaine particulière. Troisième du groupe A derrière l'Italie et le pays de Galles, la suite de l'Euro 2021 s'écrit pour l'instant en pointillé pour la Nati qui espère désormais figurer parmi les quatre meilleurs troisièmes pour se qualifier.
La sélection helvétique est dans une situation très paradoxale due au changement de format de l'Euro depuis 2016 et le passage à 24 équipes. Les derniers matchs de la phase de poules se déroulant mercredi (avec notamment Portugal-France), les joueurs de Vladimir Petkovic sont dans l'expectative. "Maintenant, on attend le nom de notre prochain adversaire s'il y en a un. On attend, on ne peut rien faire d'autre, a admis le sélectionneur. Mais je suis optimiste. On va aller en huitièmes de finale."
Une préparation pour un huitième de fiale hypothétique
Vladimir Petkovic a même insisté sur son ton optimiste en conférence de presse d'après-match : "Pour répondre à votre question, je pense en effet que ces quatre points suffiront, oui." "On espère que ce résultat va suffire", a ajouté le gardien Yann Sommer. Cela avait en tout cas suffi en 2016, la Slovaquie et l'Irlande passant avec quatre points alors que le Portugal, futur champion d'Europe, et l'Irlande du Nord s'étaient qualifiés avec seulement trois unités. "Nous allons désormais attendre de savoir ce que vont faire les autre équipes", a expliqué après la rencontre le double buteur Xherdan Shaqiri.
Les Helvètes vont donc devoir se préparer, s'entraîner presque normalement pour un éventuel huitième de finale qui n'aura peut-être jamais lieu. Et même si une bonne nouvelle doit arriver ces prochains jours, il est difficile d'anticiper pour Vladimir Petkovic qui n'a aucune idée de la sélection qu'il pourrait affronter en huitièmes de finale.
En 2016, l'Albanie a vécu la même situation que les Suisses. Victorieux de la Roumanie (1-0) lors de la troisième journée du groupe A, les Albanais, avec seulement trois points, tentaient difficilement de se projeter. "Nous devons nous préparer comme si nous allions jouer vendredi ou samedi, donc nous avons cinq ou six jours, détaillait le sélectionneur des Rouge et Noir Gianni De Biasi. Nous allons regarder les autres matches et analyser nos adversaires potentiels." Ils n'étaient finalement pas allés plus loin.
Relaxation et baignade au programme
Les Suisses vont-ils justement regarder les prochaines rencontres malgré l'incertitude qui demeure ? "Nous sommes dans une bulle, donc on ne peut pas faire grand chose d'autre", a souri Xherdan Shaqiri avant d'énoncer le programme des jours à venir : "On sera à l'hôtel, on va se relaxer, il y a ausi une belle piscine qu'on va utliser. Puis on va se préparer, je l'espère, pour les huitièmes de finale."
Pour espérer se qualifier, la Nati doit mettre deux équipes derrière elle dans le classement des meilleurs troisièmes. Cela pourrait être le cas dès lundi 21 juin au soir si la Finlande perd contre la Belgique ou la Russie ne bat pas le Danemark et que l'Autriche et l'Ukraine ne fassent pas match nul. Nul doute que les Helvètes poseront un regard averti sur ces trois rencontres.
Si d'ici mercredi 23 juin, jour des derniers matchs de poules, la Suisse obtient son billet pour la suite de la compétition, il faudra ensuite se pencher sur l'adversaire mais aussi sur la destination. À ce stade, les coéquipiers de Granit Xhaka peuvent jouer leur potentiel huitième de finale à Glasgow, Séville ou Bucarest. La réactivité et l'adaptabilité seront les maîtres-mots alors que les huitièmes se dérouleront du samedi 26 au mardi 29 juin.
La gestion compliquée du rythme biologique
Les Suisses devront également digérer un énième changement d'heure, ce qui n'est jamais neutre à l'approche d'une échéance importante, surtout quand trois heures séparent Bakou (Azerbaïdjan) de Glasgow (Ecosse). "Demain (lundi), ce sera la quatrième fois que nous changerons de fuseau horaire. Ce n'est pas super au niveau de la préparation, s'est plaint le sélectionneur Vladimir Petkovic. On a beaucoup voyagé, on se déplace souvent et il a fallu à chaque fois adapter le rythme biologique des joueurs. Moi, je veux les féliciter d'avoir fait preuve de tant de flexibilité, car personne ne s'est plaint."
On imagine qu'ils ne se plaindraient pas non plus s'ils devaient attendre jusque mercredi pour valider leur qualification. La Nati rejoindrait pour la deuxième fois les huitièmes de finale d'un Championnat d'Europe des nations après l'Euro 2016, en France.
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