: Vidéo 136 ans après sa mort, le crâne du chef kanak Ataï restitué à sa famille
Les reliques de cette figure du combat indépendantiste ont été rendues à ses descendants.
Après 136 ans passées en métropole, les reliques du grand chef kanak Ataï, rebelle décapité le 1er septembre 1878 en Nouvelle-Calédonie et personnage emblématique sur sa terre natale, ont été officiellement restituées à ses descendants, jeudi 28 août.
C'est au Muséum national d'histoire naturelle (MNHN), où le crâne d'Ataï était conservé, que la cérémonie s'est déroulée, en présence de la ministre des Outre-Mer, George Pau-Langevin, et du chef Bergé Kawa, descendant d'Ataï et grand chef du district de La Foa. "J'ai attendu ce moment pendant de longues années, je commençais à désespérer...", a lancé ce dernier.
Une figure du combat indépendantiste en Nouvelle-Calédonie
L'histoire d'Ataï, figure du combat indépendantiste, débute en 1878, vingt-cinq ans après la prise de possession de l'archipel par la France. Le grand chef avait pris la tête d'une révolte dans la région de La Foa pour protester contre les spoliations foncières de l'administration coloniale. Sa répression a fait plus d'un millier de morts chez les Kanaks, dont Ataï, décapité.
Comme les scientifiques de l'époque se passionnent pour l'anthropologie physique, le crâne du chef kanak est alors placé dans un bocal d'alcool et expédié à Paris pour y être étudié et classé au Musée d'ethnographie du Trocadéro. Il est identifié au début des années 2000. Ce n'est que 14 ans plus tard que le combat de ses descendants pour sa restitution s'achève.
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