Une fresque peinte par des détenus, dont Chamizo, risque de disparaître
Les cellules sont vides, mais les détenus sont toujours là, leur âme en tous cas. Elle transpire au travers d'une fresque peinte dans le tunnel reliant les deux prisons. L'âme aussi de Didier Chamizo, inventeur de la "figuration lettrique".
"Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne" : c'est à partir de l'article 3 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, qu'il a commencé à tordre ces mots, à les peindre, à les traduire en plusieurs langues pour inventer un langage pictural. Dans ses tableaux, les lettres se devinent, imbriquées les unes dans les autres, transformées en personnages aux couleurs éclatantes. Son maître-mot : Liberté, le nom aussi de sa première série de tableaux, réalisée en 1985. La deuxième, intitulée "Révolution" a même été récompensée en 1989 par le ministère de la Culture, qui l'a choisie comme emblème du bicentenaire de la Révolution française.
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