"Un + une" de Lelouch : enjoué mais trop caricatural
On ne peut certes pas reprocher à Claude Lelouch de faire du Lelouch. Son obsession à creuser un même sillon est d'ailleurs souvent attachante, avec, encore une fois dans ce film, un hommage au cinéma et à la musique, et puis à l'amour, ses hasards, ses coïncidences, ses rencontres inattendues. Là, entre un compositeur de musique frivole et insouciant, séducteur et séduisant, incarné par Jean Dujardin et la femme, lors du tournage d'un film en Inde, de l'ambassadeur, jouée par une Elsa Zylberstein fragile et éprise de spiritualité.
Le film virevolte et tourbillonne, le ton est enjoué, mais les multiples rebondissements qui parsèment cette histoire d'amour et de désir au bord du Gange frôlent trop souvent la caricature.
Jean Dujardin, à force de cabotinage, laisse peu de place à son personnage. Le verbiage mystico-exalté d'Elsa Zylberstein reste très artificiel. Quant au voyage de ce couple dans des trains bondés, où la misère est filmée comme un joli et souriant passage sur terre avant une très espérée deuxième vie, il provoque pour le moins une certaine gêne. Le tourbillon de la caméra ne suffit pas là à anéantir celui des clichés que véhicule cette ballade finalement plus touristique que spirituelle dans l'Inde d'aujourd'hui.
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