Un festival sur le Saint-Germain-des-Prés "baudelairien"
Immoralité hier, chef-d'oeuvre aujourd'hui. Des artistes ont souffert, de leur vivant, ont été incompris, ont connu parfois la folie, l'enfermement. Et soudain, lorsque le réconfort ne peut plus être apporté, lorsque le corps croupit sous terre et que l'esprit s'est envolé bien loin, on se met à reconnaître un génie, une oeuvre immense. Van Gogh, Séraphine, Baudelaire. Ils sont des centaines qui vécurent leur passion, mais moururent seuls ou dans le dénuement. En 1957, Charles Baudelaire publia la première version des "Fleurs du Mal", une sélection de cent poèmes. Le journal "Le Figaro" d'alors décrivit ce recueil comme "immoral". Un procès eut lieu, sur la même accusation. Mais l'effet fut inverse, et attisa la curiosité des lecteurs. Aujourd'hui "Les fleurs du Mal" sont un classique, étudié à l'école. Le "Madame de Bovary", également étudié dans les salles des cours, connut le même sort, à la même époque. Flaubert fut alors taxé d'obscénité et d'immoralité...
A voir aussi sur Culturebox :
- le reportage consacré à la vente aux enchères record qui a eu lieu en décembre 2009, à Drouot pour des documents ayant appartenu à Charles Baudelaire.
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