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"Very Nice !" : le Kazakhstan reprend le slogan de "Borat" pour promouvoir le tourisme

L'humoriste britannique Sacha Baron Cohen joue Borat, un journaliste kazakh fictif raciste et grossier. Après un premier film en 2006, il est de retour sur Amazon Prime avec "Borat 2" depuis le 23 octobre.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Sacha Baron Cohen dans Borat 2. (Amazon Prime Video)

Le Kazakhstan se réconcilie avec Borat. Le pays qui avait banni le premier film du comédien britannique Sacha Baron Cohen, a fini par emprunter le slogan principal de l'humoriste dans une campagne publicitaire pour le tourisme : "Very nice !" ("Très sympa !"). Borat, le journaliste kazakh fictif raciste et grossier campé par l'humoriste britannique Sacha Baron Cohen dans un premier film en 2006, est de retour sur Amazon Prime depuis le 23 octobre avec Borat 2. La caricature qu'il y fait du Kazakhstan et de ses habitants avait provoqué l'ire des autorités, qui avaient banni le premier film.

Cette fois-ci, le Kazakhstan a décidé de tirer parti du buzz généré par le film et a lancé cette semaine une campagne pour le tourisme au Kazakhstan qui reprend le "Very nice !" lancé à tout bout de champ par Borat, en l'incorporant dans des clips montrant le pays sous son meilleur jour. "Il fallait trouver un moyen de tirer parti de toute cette publicité", a déclaré Dennis Keen, un Américain vivant au Kazakhstan depuis des années et qui a eu l'idée de cette campagne.

Un slogan adaptable

Dans ces courts clips très léchés, on voit des touristes découvrant la beauté de la nature, une ville moderne, une gastronomie délicieuse et un peuple accueillant, puis s'exclamer "Very nice !". "Le slogan de Borat est tellement adaptable, nous sommes allés voir Kazakh Tourism [les autorités chargées du tourisme] avec un ami, ils ont été enthousiastes et tout est allé très vite", a expliqué Dennis Keen, qui organise des visites guidées de la plus grande ville du pays, Almaty, et a participé à ce projet bénévolement.

"Les Kazakhs sont en quelque sorte traumatisés" par Borat, dont l'humour caricature leur pays à l'extrême, affirme Dennis Keen. "C'est difficile, où qu'ils aillent dans le monde, que les gens leur répondent toujours par des blagues de Borat. Je me suis dit : retournons la chose !". Si de nombreux internautes kazakhs ont salué cette initiative, le deuxième film a également ravivé la colère de certains. Dans une vidéo intitulée "Des mères veulent punir Borat pour avoir outragé la nation kazakhe" publiée sur YouTube et republiée par le journal russe Novaïa Gazeta, on voit un groupe de femmes portant des masques brûlant une effigie en carton de l'humoriste.

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