Miss Provence victime d'antisémitisme : "C'est toujours sur Twitter que cela se produit", réagit Alain Jakubowicz, président d'honneur de la Licra
Le président d'honneur de la Licra demande la fin de l'anonymat sur internet après des tweets antisémites pendant la cérémonie Miss France.
"L'antisémitisme, ce cancer, s'imisce partout, y compris dans le concours de Miss France", réagit, sur franceinfo dimanche 20 décembre, Alain Jakubowicz après des tweets antisémites pendant la cérémonie. April Benayoum, qui représentait la Provence, a été la cible de commentaires antisémites et xénophobes sur les réseaux sociaux, après avoir évoqué l'origine israélienne de son père. "Les antisémites seront toujours antisémites, cela fait des siècles que ça dure. Mais que cette haine se propage de cette façon" n'est pas normal, selon le président d'honneur de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).
"Lutter contre l'anonymat sur les réseaux sociaux"
"Comme par hasard, c'est pratiquement toujours sur Twitter que cela se produit", déclare Alain Jakubowicz. Alors que le ministre de l'Intérieur s'est dit "profondément choqué", il estime cela insuffisant. "C'est bien que les politiques s'indignent, mais il faut se donner les moyens de lutter contre l'anonymat sur les réseaux sociaux. On doit interdire ce type de propagation de haine qui concerne les juifs, mais bien d'autres également, les minorités, les noirs, les homosexuels, les handicapés, ça suffit !" Le président d'honneur de la Licra affirme vouloir "mettre un terme" à l'impunité. Il appelle également à "contraindre ces grands groupes nord-américains qui diffusent cette haine dans notre pays".
"Il faut qu'on sache désormais que quand on publie ce genre de choses derrière son ordinateur ou son téléphone, on va être poursuivi et condamné."
Alain Jakubowicz, président d'honneur de la Licraà franceinfo
Alain Jakubowicz dénonce que l'"on feigne de découvrir quelque chose qui se produit tous les jours". "Il faut que ça soit dans le concours de Miss France" alors que, selon lui, "nombre de jeunes femmes et de jeunes hommes sont victimes de cela quotidiennement dans notre pays sans que ça n'émeuve personne". La Licra se réserve le droit de porter plainte, "mais ce n'est pas aux associations" de le faire, estime-t-il. "Ces insultes nous concernent tous, c'est donc au parquet de prendre ses responsabilités".
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