Animatrice, mannequin grande taille ou éleveuse de yorkshires : quelle reconversion possible pour Miss France ?
Une fois leur écharpe rangée au vestiaire, que deviennent les miss ? Franceinfo liste les choix qui s'offrent à Iris Mittenaere, Miss France 2016, dont le mandat s'achève samedi.
Clap de fin pour Miss France 2015. L'heure est venue pour Iris Mittenaere de remettre sa couronne. On connaîtra, samedi 17 décembre, le nom de celle qui lui succédera. Mais pas facile de raccrocher l'écharpe – et ses privilèges – quand on a mené le quotidien d'une reine de beauté.
Quelle reconversion pour Iris Mittenaere, étudiante en chirurgie dentaire au moment de son sacre ? Franceinfo passe en revue les trajectoires post-mandat empruntées par les ex-miss, de la plus classique à la plus insolite.
Reprendre ses études… comme Marine Lorphelin et Camille Cerf
Iris Mittenaere ne serait pas la première à retourner sur les bancs de l'école. Miss France 2016 a été élue alors qu'elle était en étude pour devenir chirurgienne dentiste à Lille. Une année entamée que la miss a dû mettre en suspens après son sacre.
Contactée par franceinfo, la directrice de l'organisation Miss France, Sylvie Tellier, assure tout mettre en œuvre pour garantir la réussite scolaire de ses protégées : "On reste en contact étroit avec les établissements." Avec sa maîtrise de droit en poche, Sylvie Tellier ne manque pas d'aviser ses miss : "Je répète toujours aux élues que Miss France, ce n'est pas un métier. Maintenant, à elles aussi de faire preuve d'ambition."
Marine Lorphelin, Miss France 2013 et première dauphine Miss Monde, l'a bien compris. Elle a repris ses études de médecine et effectué notamment un stage au service des urgences de Tahiti. Même chose pour Camille Cerf, la Miss France 2015 a repris ses études de commerce et gestion à Lille "dans l’espoir de travailler un jour à l’organisation Miss France, avec Sylvie Tellier", déclare-t-elle à Paris Match. Avec également quelques piges à la télé, en tant que chroniqueuse sur CStar.
Animatrice télé… un peu comme toutes les miss
Les anciennes miss sont nombreuses à être restées sous le feu des projecteurs après leur mandat. Téléréalité, jeux télévisés, animation ou simples interventions plus sporadiques, le petit écran s'est imposé comme la transition la plus récurrente pour elles.
Delphine Wespiser (Miss France 2012) quitte chaque été son fief alsacien pour Fort Boyard. Depuis 2013, elle incarne "la juge Blanche" et a vu sa participation renforcée en 2015 par un second rôle.
D'autres auront préféré s'orienter vers le journalisme en reprenant leurs études au CFPJ, comme Malika Ménard (Miss France 2010) et Laury Thilleman (Miss France 2011). Sur Eurosport, dès la fin de son règne en décembre 2011, Laury Thilleman aura d'ailleurs enchaîné la présentation d'émissions sportives, des bassins à la terre battue de Roland-Garros. L'ex-miss a également poursuivi sa carrière en tant que chroniqueuse pour "Demain je m'y mets", un magazine dédié à la santé et au sport.
Actrice, réalisatrice, productrice… comme Sonia Rolland
Après avoir endossé le rôle de Léa Parker sur M6 et plus récemment celui d'une enquêtrice dans un polar franco-belge, Sonia Rolland, Miss France 2000, passe derrière la caméra. En 2014, la compagne du réalisateur Jalil Lespert signe son premier documentaire, Rwanda, du chaos au miracle, un regard sur la reconstruction de son pays natal.
En 2015, elle enchaîne avec une enquête engagée, Homosexualité : du rejet au Refuge, avant de passer à la fiction avec un court-métrage, Une vie ordinaire. Une reconversion délicate pour Sonia Rolland qui, même quinze ans après son élection, dérange les producteurs : "Je suis une personnalité publique. Pour certains, j'ai été Miss France donc ça pose problème ; pour d'autres, c'est génial parce que c'est un faire-valoir. Il faut que tout le monde puisse composer avec tout ça. Ce n'est pas évident : il faut regarder mon travail. C'est tout", confie-t-elle au Figaro.
Chanteuse… comme Mareva Galanter
La Tahitienne Mareva Galanter, Miss France 1999, se partage entre l'animation – avec bientôt la nouvelle formule d'une émission mode sur June TV # –, la comédie et le chant. Un goût pour la musique qui s'est concrétisé par trois albums, Ukuyeye, Happy Fiu et Detroit Mix. Le réalisateur et écrivain Samuel Benchetrit a même signé plusieurs de ses clips, dont Miss U et C'est demain. Une passion musicale en stand by depuis 2013. Depuis, la miss a lancé une épicerie bio dans le Marais, Good Organic Only.
Mannequin grande taille… comme Valérie Claisse
Si elles ne sont miss que pour une année, les lauréates quittent rarement l'univers du mannequinat. Et si Chloé Mortaud vise les Etats-Unis et les agences internationales comme Elite, Valérie Claisse a, elle, choisi la mode XXL, après une prise de poids due à un problème de santé.
Désormais mannequin grande taille, Miss France 1994 s'est livrée sur le plateau de "Toute une histoire" sur sa reconversion : "La prise de poids dans le milieu du mannequinat, ça ne pardonne pas. Au début, c'était un petit peu difficile, il y a quelque chose de contradictoire entre être Miss France et mannequin grande taille." Un changement laborieux au début, assumé par la suite, puisqu'elle est devenue l'égérie d'une grande marque pendant un an.
Princesse… comme Yvette Labrousse
Plus improbable, mais pas impossible, Iris Mittenaere pourrait emprunter la voie royale. Yvette Labrousse, Miss France 1930, a épousé Aga Khan III, chef spirituel des ismaéliens nizarites (un courant du chiisme). Dans son ouvrage Histoires d'amours royales, l'historien Cyrille Boulay relate la rencontre de la miss et de cet "homme politique et mondain" de vingt-neuf ans son aîné. Le 9 octobre 1944, Yvette Labrousse, la "Grande Bégum", devient la troisième épouse d'Aga Khan III, alors âgé de 68 ans, à Vevey, en Suisse.
Eleveuse de yorkshires… comme Chantal Bouvier-Lamotte
Elue Miss France en 1972, Chantal Bouvier-Lamotte partage actuellement sa vie entre la France et les Etats-Unis. Si elle se considère comme une ancienne mannequin professionnelle, elle n'a pas hésité à conjuguer sa profession avec d'autres loisirs pour le moins inattendus. Avant de suivre son mari de l'autre côté de l'Atlantique, Chantal Bouvier-Lamotte a participé à d'autres compétitions : des concours canins. Les yorkshires qu'elle élève ont déjà été sacrés champions du Luxembourg, de France et vice-champions du monde. "Des activités a priori surprenantes, mais, d'une certaine façon, je n'ai jamais quitté l'univers de l'esthétique", commente-t-elle auprès de franceinfo.
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