L'humour du Gorafi n'est pas du goût de Samuel Le Bihan

Il y a ceux qui se font piéger par les vraies-fausses nouvelles du Gorafi, comme Christine Boutin qui a cité le site parodique croyant à une information véridique, et ceux qui en font les frais. C'est le cas de Samuel Le Bihan. Le comédien n'a pas apprécié que les rédacteurs potaches du Gorafi annoncent la mort de son talent. Entre le comédien et le site, c'est "je t'aime moi non plus".

Acte 1 : Le Gorafi se moque de Samuel Le Bihan

Tout commence le 6 février par un article du Gorafi intitulé "Le talent de l’acteur Samuel Le Bihan retrouvé mort chez lui à 48 ans". Le site parodique fait mine d'avoir obtenu la confirmation d'une rumeur circulant sur les réseaux sociaux. L'annonce est agrémentée de témoignages fictifs de voisins non moins imaginaires, dignes des meilleurs faits divers : "On est sous le choc, c’est arrivé si vite. Jamais on n’aurait pu imaginer cela." Le site parodique invente même un communiqué du porte-parole de l'acteur : "Nous demandons aux fans de respecter la douleur de M. Le Bihan consécutive à la perte de son talent."

Le Gorafi dresse le portrait du disparu : un talent "discret" et "préférant rester au second plan de la vie de l’acteur". "Il le cachait même tellement qu’il nous arrivait de douter qu’il en possédait un. C’est ça, un vrai acteur", témoigne une fan imaginaire "venue se recueillir devant le domicile de l’acteur".

Puis viennent les informations sur l'enquête : "La piste criminelle n’est pas à exclure." Et les soupçons : "L’acteur et son talent ne s’entendaient plus depuis plusieurs mois, voire plusieurs années." La mort aurait été "mise en scène". "La mort du talent de l’acteur pourrait en fait remonter à de très nombreuses années."

Acte 2 : Samuel Le Bihan réagit

La star du Pacte des loups goûte peu cet humour et le fait savoir. "Tout le monde a cru que j'étais réellement mort", affirme-t-il dans une brève interview à Téléstar, le 14 février. "Si vous lisez le truc un peu rapidement, c'est ce que vous croyez", renchérit-il. Il assure même que "des gens ont eu très peur" dans son entourage et qu'ils "ont été tétanisés pendant deux jours".

Le comédien vu dans Mesrine ou Disco voit tout de même dans cet article une marque d'affection. Beau joueur, il salue les "belles trouvailles" du Gorafi et ses articles "plutôt drôles d'habitude". Et il le promet : son talent "n'est pas mort". "J'ai d'autres choses sous le pied", clame-t-il, citant notamment La Dernière échappée, un téléfilm sur le cycliste Laurent Fignon. 

Acte 3 : Le Gorafi enfonce le clou

Le 17 février, Le Gorafi réplique. Le site publie un vrai-faux droit de réponse de Samuel Le Bihan. L'article est écrit à la première personne et "respectueusement" signé d'"un de vos fidèles lecteurs". Cette fois-ci, il n'est plus question de la mort du talent mais de son inexistence.

"À cause de cet article, plusieurs personnes, des proches, des amis ont été ainsi convaincus que j’étais un acteur, un comédien de cinéma et de théâtre", dénonce ce soi-disant Samuel Le Bihan. Et il ajoute : "Il est important de rappeler que, contrairement à ce que vous affirmez, je n’ai jamais été acteur durant ma carrière, à aucun moment." Ce pseudo Samuel Le Bihan n'a fait que "donné des coups de main à des amis sur des films en leur donnant la réplique" ou faire office de "doublure lumière".

Il évoque enfin le cas de son "ami de longue date" Clovis Cornillac, "longtemps victime d’une pareille rumeur" qu'il "a pu faire taire", "avec force, conviction et parfois procès". Une pique qui pourrait bien faire réagir celui qui a incarné Astérix sur grand écran.