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« To Rome With Love » : les coups de cœurs de Woody Allen

De Woody Allen (Etats-unis/Espagne/France), avec : Woody Allen, Alec Baldwin, Roberto Benigni, Penélope Cruz, Judy Davis, Jesse Eisenberg, Greta Gerwig, Ellen Page - 1h51 - Sortie : 4 juillet
Article rédigé par franceinfo - Jacky Bornet
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Woody Allen et Judy Davies dans "To Rome With Love" de Woody Allen
 (Mars Distribution )

Synopsis : A la découverte de la ville éternelle, à travers différentes histoires de personnages, de simples résidents ou de visiteurs pour l’été, mêlant romances, aventures et quiproquos. 

Roma
La trilogie européenne de Woody Allen devient une tétralogie avec « To Rome With love ». Après Barcelone, Londres et Paris, le New-yorkais a été invité par la ville éternelle à y réaliser un film, budget à l’appui. Comment résister à cette ville emblématique du cinéma, romantique  et un rien folle, sans parler de Fellini, cinéaste fétiche (avec Bergman) de Woody. Irrésistible, comme son film.

Plus il avance dans cette série européenne, plus Woody Allen prend des libertés avec son cinéma, et le cinéma. Film choral où aucune des parties ne se rencontrera, « To Rome With love » part dans tous les sens, dans tous les sens du terme, passant par l'opéra et le vaudeville. Sans doute chauffer par le soleil romain, et habité par les méandres de la ville, il l’expose comme un labyrinthe géographique, temporel et sentimental. Comme il jouait sur les parallèles temporels dans « Midnight in Paris », Woody ne respecte aucune temporalité dans son nouvel opus… sans que l’on s’en aperçoive, ou presque. Pour notre grand bien à tous. Liberté, liberté chérie.

Alec Baldwin, Jesse Eisenberg, Judy Davis  dans "To Rome With Love" de Woody Allen
 (Mars Distribution )
La carte du tendre
Comme dans son film parisien, quelle légèreté, quelle nonchalance ; comme une promenade, à travers l’espace, le temps et l’intériorité. La référence à Fellini s’instaure dès le premier plan, circulaire, autour d’une place (« Roma »). L’imbroglio, les imbroglios qui le suivront sont tous autant non narratifs entre eux (comme l’aimait « il Maestro »), que romanesques en eux-mêmes. Ils créent dans leur ensemble une carte du tendre, amoureux des sentiments et des arts, totalement fantasque et irréaliste, voire surréaliste, carrément drôle de tous ses instants.

Solaire,  joyeux, irrévérencieux, « To Rome With love » est un hymne à la vie, la liberté et l’amour. Un casting aux petits oignons en fait le piment (merveilleux Alec Baldwin, fantômatique Jiminy Cricket), au cœur duquel se trouve Woody, qui se faisait rare, égal à lui-même ; toujours hypocondriaque, et qui improvise ici la carrière d’un ténor de salle de bain, allant jusqu’à l’imposer grâce à une douche sur scène ! Bourré d’idées et de surprises, « To Rome With Love » est le parfait film estival pour nous faire voyager tant par les yeux que l’imaginaire. 

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