Raphaël Mezrahi sur la scène du théâtre Grévin à Paris, avant une tournée
L'ex-reporter fictif Hugues Delatte convie le public à découvrir ses reportages décalés "refusés par la télévision" et qu'il commente. Dès le lever de rideau, il annonce même qu'il n'a rien de spécial à dire et "entend bien tenir (ses) promesses". Ses précédents spectacles s'intitulaient "J'm'entraîne", "J'suis presque au point" et "J'crois qu'j'suis au top".
Pensionnaire des "Grosses Têtes", Raphaël Mezrahi, 53 ans, enchaîne les anecdotes improbables sur "son) ennui permanent", entre deux reportages vidéo. Dans une HLM de Tours, il demande à un résident de comptabiliser les tours du compteur électrique. Une autre fois, un couple de retraités est invité à interpréter l'horloge parlante. Dans la rue, Raphaël Mezrahi parvient à convaincre une septuagénaire de lui résumer le feuilleton "Les Feux de l'amour". Un peu plus tard, sur l'Adagio d'Albinoni, l'humoriste rend hommage sur scène aux produits phares des années 70 disparus depuis, comme les yaourts La Roche aux Fées et la marque de salaisons Olida.
En 2008, Raphaël Mezrahi a présenté au théâtre du Rond-Point, un spectacle loufoque sur le quotidien insipide d'un supermarché, "Monique est demandée en caisse 12". Depuis 2013, l'humoriste et comédien organise chaque année une "Nuit de la déprime" avec, au programme, des chansons très tristes et des textes à l'ennui insoutenable, "en pied de nez à la morosité". "A quoi sert de courir après le bonheur alors que la déprime est à portée de main?", interroge-t-il le plus sérieusement du monde.
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