"Starbuck" : comédie de l'année
Synopsis : Alors qu’il s’apprête à être père, David Wosniak, éternel adolescent de 42 ans, découvre être le géniteur anonyme de 533 enfants par insémination artificielle, déterminés à le retrouver.
Histoire de famille
Après « Intouchables » en 2011, « Starbuck » risque bien d’être la comédie de l’année 2012. Avec rien moins que trois prix au Festival international du film d’humour d’Alpe d’Huez – Prix spécial du jury, Prix d’interprétation masculine, Coup de cœur masculin -, le film de Ken Scott est un vrai bain de fraîcheur, drôle et loin de toute tonalité sarcastique ou cynique. « Starbuck » prône l’amour filiale et les valeurs familiales avec réjouissance.
Avant de poser le problème de la paternité et de l’anonymat lié au don de sperme, « Starbuck » est avant tout une histoire de famille. Celle d’immigrés polonais au Québec, propriétaires d’une boucherie, au sein de laquelle David fait figure de trublion, qui, dans ses 20 ans, fréquenta assidument la banque du sperme dont il était voisin, pour se faire de l’argent. Il est toutefois curieux que dans ce contexte familial central au film, la mère ne fasse aucune apparition et que l’on ne sache pas ce qu’il en est advenu. Les auteurs répondent qu’ils voulaient donner un seul point de vue masculin sur leur sujet. C’est toutefois contradictoire à la présence de la fiancée de David qui, elle, ne se gène pas d’exprimer son opinion. Un bizarre déséquilibre demeure.
Remake à Hollywood
Le cœur du film reste les liens que David, alias Starbuck, va créer avec sa progéniture pléthorique partie à sa recherche. En secret, il va s’approcher de chacun de « ses » enfants, en intervenant dans leur vie, à l’image d’un ange gardien. Gaffeur comme pas deux, il va se réaliser dans ce rôle, dès qu’il va être touché par les destins individuels dont il va se sentir responsable. Ces vies dont il s’avère être à l’origine vont lui donner une leçon de vie.
Ponctué d’un humour efficace tout le long, « Starbuck » dégage également beaucoup de tendresse, son acteur principal, Patrick Huard, se révélant des plus touchants. Gros succès au Québec et dans nombre de festivals internationaux, Steven Spielberg a acheté les droits du film pour Dreamworks à Hollywood, dans l’optique d’un remake. Gageons que le film devrait bien marcher en France en engendrant une progéniture pléthorique de spectateurs.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.