"On m'a demandé de vous calmer", recueil de chroniques de Stéphane Guillon
Chaque matin, sur France Inter, les chroniques de Stéphane Guillon sont écoutées par près de deux millions d'auditeurs. Un succès que l'humoriste a mis du temps à rencontrer. Aujourd'hui, il sort un recueil de ses meilleures interventions, intitulé "On m'a demandé de vous calmer" chez Stock. A partir du 12 janvier, il sera sur la scène du Théâtre Dejazet à Paris pour un nouveau spectacle "Liberté surveillée".
Si le talent d'un humoriste se mesure à l'aversion ou à l'engouement qu'il provoque, alors Stéphane Guillon va entrer directement au Panthéon des trublions de la République. Mais pour cet homme de 47ans, tout vaut mieux plutôt que l'indifférence. Et l'indifférence, il connaît Stéphane Guillon. Il quitte l'école à 16 ans pour suivre des cours de théâtre, et aura notamment comme professeur durant trois ans Jean-Laurent Cochet (qui forma aussi Jacques Villeret, une des futures "victimes" de Guillon). Mais une directrice de casting lui dira un jour : "Avec votre physique, faites donc le métier de votre mère" (directrice d'une galerie). Petits boulots, petits téléfilms, voyage aux States pour apprendre l'anglais. Finalement en 1991, il se décide à écrire ses sketches et fait la tournée des petits cabarets, assurant les premières parties. On le surnommera "Dark Vanneur". C'est son one-man show "Petites horreurs entre amis" qui en 2002 lui apporte la reconnaissance. Guillon a mis le temps mais il a trouvé son créneau. Et c'est peut-être cette période "vache enragée" qui lui permet aujourd'hui de foncer tête baissée sans s'occuper de ce que disent ses détracteurs. Peut-être aussi parce que le public est là, qu'il en redemande. Et au final, dans la carrière d'un artiste, c'est bien la seule chose qui compte.
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