"Moi, Michel G, Milliardaire, Maître du monde", le faux documentaire avec François-Xavier Demaison
"Moi, Michel G, Milliardaire, Maître du monde" est en fait ce qu'on appelle un "documenteur". La définition : ce sont des films de fiction tournés comme s'il s'agissait de documentaires authentiques. Le documenteur est un genre cinématographique à part entière qui répond à des critères bien précis, celui du reportage classique, tant au niveau des techniques de réalisation que des cadrages et du montage. Stéphane Kazandjian, le réalisateur explique : "Nous avons tourné en ayant à coeur de maintenir l'intégrité du documentaire, en cherchant les bons axes, les bons déplacements, les plans de coupe qui restent logiques dans ce dispositif". Ainsi, c'est le chef opérateur du film qui "joue" le cameraman du documentaire en train de réfléchir. Idem pour l'ingénieur du son. Le procédé du documenteur n'est pas nouveau. Agnès Varda en a d'ailleurs fait un film simplement intitulé "Documenteur" (1985), forgeant ce terme français d'après le mot anglais "mockumentary". Plusieurs cinéastes ont déjà eu recours à ce procédé : Orson Welles ("F For Fake/ Vérités et Mensonges"), Woody Allen ("Zelig"),Rob Reiner ("This is Spinal Tap"), Michael Patrick Jann ("Belles à mourir") ou encore Daniel Myrick et Eduardo Sanchez ("Le Projet Blair Witch").
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