"Los demonios" de l'Argentine à Paris
Longtemps colonie espagnole, l'Argentine finit par obtenir son indépendance au XIXe siècle. Elle est aujourd'hui encore profondément marquée par la dictature militaire de 1976-1983. Celle-ci a fait près de 30 000 " disparus " (desaparecidos), 15 000 fusillés, 9 000 prisonniers politiques, et 1 500 000 exilés pour 30 millions d'habitants. 500 bébés ont été kidnappés aux parents "desaparecidos" (disparus) et élevés par des familles proches du pouvoir et donc de l'idéologie d'extrême-droite de la junte, ceci dans un objectif de purification idéologique de la population. Aujourd'hui encore chaque semaine, celles que l'on appelle désormais "les mères de la place de Mai" continuent de réclamer au pouvoir la vérité sur ces disparitions. C'est cette période que la pièce de théâtre met en lumière. En 1973, la junte militaire prend le pouvoir. Au total quatre juntes militaires se succèderont jusqu'en 1983 en Argentine. L'occasion de rappeler que le terme junte qui signifie dictature militaire vient de l'espagnol "junta". Il désigne un régime dictatorial dirigé par l'armée. En fait, il s'agit d'un type de dictature plutôt classique en Amérique Latine. Sur d'autres continents, comme au Moyen-Orient et en Afrique, les gouvernements militaires ont été pour la plupart imposés par une personnalité puissante et sont des autocraties en plus de dictatures militaires.
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