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"Boy" : une éducation néo-zélandaise

De Taika Waititi 'Nouvelle-Zélande), avec : James Rolleston, Te Aho Eketone-Whitu, Taika Waititi - 1h38 - Sortie : 12 septembre
Article rédigé par franceinfo - Jacky Bornet
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
"Boy" de Taika Waititi
 (Les Films du Préau )

Synopsis : Boy, onze ans, habite dans un village maori avec sa grand-mère, son petit frère Rocky, et une tribu de cousins. Il vit dans un monde imaginaire, est fan de Michael Jackson et de son nouveau tube "Thriller". L’autre héros de Boy est Alamein, père absent que le jeune garçon imagine tantôt en samouraï maori, tantôt en star du rugby ou encore en intime du roi de la Pop. Après sept ans d’absence, lorsque Alamein rentre à la maison, Boy va devoir confronter ses rêves à la réalité...
 

"Boy" : une éducation néo-zélandaise

L’âme des guerriers
C’est la deuxième fois en quelques mois que la Nouvelle-Zélande et le peuple Maori s’invitent dans nos salles, après le magnifique « Les Saphirs ». « Boy » du réalisateur du cru Taika Waititi est une autre bonne nouvelle des antipodes. Original, drôle et vivant, le film nous relie un peu plus avec la société maorie de Nouvelle-Zélande, dont on connaît peu de choses.

On se souvient du splendide « L’Ame des guerriers » (« Once Were Warriors ») de Lee Tamahori en 1994, première incursion dans une société maorie contemporaine, vue de l’intérieur. « Boy » renouvelle l’essai avec plus de légèreté, mais pas moins de profondeur, à travers les yeux d’un enfant qui idéalise son père absent depuis des lustres et qui va déchanter en le retrouvant.

"Boy" de Taika Waititi
 (Les Films du Préau)
 

Une initiation revigorante
Si « Boy » vaut pour nous faire pénétrer de l’intérieur une famille maorie, le film, au-delà de sa valeur ethnographique, vaut pour ses qualités dramatiques, scénaristiques. L’histoire de ce gosse de 11 ans, qui pourrait se dérouler n’importe où dans le monde, est d’une verve et d’une énergie communicative revigorante. La situation cocasse de la recherche du butin, du trésor, dans le jardin familiale vaut notamment le détour. Une chèvre iconoclaste est également hilarante…

Mais plus d’une anecdote nourrissent ce film joyeux et positif. James Rolleston qui interprète Boy dégage une empathie spontanée, d’autant qu’il commente en voix off ses aventures avec un ton et un bonheur constant. Dynamique, riche, amusant et non dénué de sens, « Boy » est la révélation de la semaine. Sélectionné et récompensé dans de nombreux festivals (Sundance, Berlin, Amsterdam, Sydney), son meilleur prix serait aujourd’hui de rencontrer son public  en France. Irrésistible.

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