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Pour ses 50 ans, l'Onyx le premier café-théâtre de province rejoue "D'Artagnan"

Le tout premier café-théâtre de province est né à Bordeaux sur une idée de Guy Suire, dramaturge. Cinquante ans plus tard, la petite salle retrouve sa troupe originelle pour quatre jours de représentation.
Article rédigé par franceinfo
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Les comédiens répètent une dernière fois la pièce qu'ils ont déjà tant jouée. Le spectatcle est à retrouver jusqu'au 20 mai.
 (France 3 / Culturebox)

En avril 1967, le tout premier café-théâtre de province ouvrait à Bordeaux. Dans la foulée de Paris, Guy Suire crée L’Onyx devenue en 2014 L’Inox. A l’occasion des cinquante ans du café-théâtre, L’Inox redevient l’Onyx et rejoue un de ses plus grands succès du 17 au 20 mai : "D’Artagnan, un désir nommé gascon".

Reportage : France 3 Aquitaine - G. Cuadrat / S. Tuscq-Mounet / A. Guinchard

"Nous fûmes les premiers en France à créer la décentralisation du café-théâtre. Il n’y avait pas Claudel, il n’y avait pas de rampe, il n’y avait pas de herse, il n’y avait pas de souffleur, on ne frappait pas les trois coups, la scène et la salle se confondaient, les gens faisaient partie du décor. Il y avait tout ce que la structure du café-théâtre a pu apporter" raconte Guy Suire. Et comme un hommage à celui qui a initié ce phénomène en province, ce sont les comédiens de l’époque qui remontent sur scène pour se donner, une nouvelle fois, la réplique.
Les comédiens répètent une dernière fois la pièce qu'ils ont déjà tant jouée. Le spectatcle est à retrouver jusqu'au 20 mai.
 (France 3 / Culturebox)
"Même si on a vieilli, on a tous cette joie d’être sur scène et de se donner à fond" s’enthousiasme Thierry Rémi, un des comédiens de "d’Artagnan". Humour potache et truculent, la scène bordelaise a roulé sa bosse sur les planches de l’Onyx, avant que le phénomène ne se déploie partout ailleurs en province. C’est d’ailleurs dans la petite salle à peine aménagée qu'un certain Daniel Balavoine a fait ses débuts. 

Le d’Artagnan de Guy Suire est une pièce déjantée comme il en a les secrets. Entre espièglerie et comique de situation, les comédiens endossent le rôle de plusieurs personnages, créant ainsi un chahut maîtrisé où le quatrième mur est définitivement brisé. L’auteur a proposé toute sa carrière des pièces qui lui tenaient à cœur. Car plus que l’humour, c’est l’identité bordelaise et gasconne qu’il a voulu transmettre à ses spectateurs. "On a défendu quelque chose qui a disparu aujourd’hui à Bordeaux, un théâtre à accent, un théâtre avec un fond culturel, un théâtre à la sauce gasconne" s’explique Guy Suire.

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