Mon été à Paris (1/5) : pour la chanteuse Anne Baquet, Paris “sans les Parisiens, c'est le pied !"
Août à Paris, c’est la saison des rues désertées, des théâtres et des boutiques fermées. Mais certains résistent. Au Lucernaire, la saison ne s’arrête pas. A la programmation, on retrouve du cinéma, des spectacles classiques et d’autres humoristiques. Mieux encore, le spectacle d’Anne Baquet, “Soprano en Liberté”, qui se joue depuis le 7 juin. Avec la pianiste Claude Collet (en alternance avec Christophe Henry et Grégoire Baumberger), la chanteuse française délivre une succession de chansons et de reprises sous forme de fables ayant un thème commun : l’amour. Mais que fait Anne Baquet lorsqu'elle n'est pas sur scène pendant l'été ?
Paris sans les Parisiens
La chanteuse et son amie Claude l’avouent : avec les nombreuses représentations qu’elles ont en semaine, elles ont peu de temps libre. “Il faut dire quand même que le spectacle, même si c'est à 21 heures et que ça ne prend qu'une heure et quart, ça mobilise quand même beaucoup de temps, parce que, à partir de 15h, il y a tout un petit rituel”, explique Claude Collet aux côtés d’Anne Baquet au premier étage du Lucernaire, assises sur les bancs rouges de la petite salle “Théâtre rouge”. Un rituel qui comprend une sieste dans le noir le plus complet, des vocalises pour l'une et un temps d'échauffement des doigts, pour l'autre.Alors, quand elles ne sont pas sur scène, elles profitent. Déjà, il y a le traditionnel after à la sortie du spectacle, avec les amis. Puis il y a la découverte de Paris, métamorphosée sans ses habitants. “L’été, il n'y a pas un Parisien, c'est le pied total, ils sont tous agglutinés au bord d'une plage…”, sourit Anne Baquet. C’est la province qui vient donc repeupler la capitale et notamment le public de son spectacle. “On a des gens qui viennent de Strasbourg, Reims... On a même des Suisses et des canadiens de Montréal !”
Découverte de la capitale à vélo
Quand il n’y a pas de spectacle, donc, Anne flâne le long des rues ensoleillées de la ville. La chanteuse a ses habitudes. “Se déplacer à vélo pendant cette saison, c’est top. J’habite dans le 11e arrondissement, et pour venir ici, (au Lucernaire, dans le 6e arrondissement de Paris), je traverse le Marais, l'île Saint-Louis, l'île de la Cité, Saint-Michel-Odéon…” Les endroits idylliques de la capitale, à portée de roue.Parfois, les flâneries laissent place aux traditionnelles soldes d’été. “Il n’y a personne dans les boutiques, aussi. Je fais du lèche-vitrines à tire-larigot. On regarde, on se balade, les gens sont cools, il n'y a pas de stress, s’émerveille la soprano. Je n’aime pas les grands magasins, j'ai la chance d'habiter pas loin du Marais et je suis une aficionado de ce quartier."
"On y trouve encore des créateurs, des bijoutiers, des galeries d'art, des choses que l’on voit nulle part ailleurs. C'est encore le seul quartier préservé, qui n'est pas envahi par les grandes chaînes, rappelle l'artiste. On ne va pas aux Champs-Elysées ou la rue de Rivoli (deux allées marchandes très fréquentées qui accueillent de nombreuses chaînes de magasins, NDLR)”.
Au fond, c’est l’ambiance de détente et de village qui plaît à la soprano, qui habite le quartier d’Oberkampf. “C'est bien, les gens sont en terrasse, on est en tongs, on est en short, c'est sympa... Tout le monde se connaît dans le quartier. Les touristes sont mélangés, l'immeuble est relativement vide.” No stress, donc.
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