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"Les Soyeuses" : quand les jeunes filles subissaient l'usine-pensionnat
C’est une page méconnue de l’histoire française qui est à découvrir les 26 et 27 janvier au théâtre de Bourg-en-Bresse et le 11 février prochain à Jujurieux dans l’Ain. Au XIXe siècle, l’industrie textile invente un nouveau modèle social : l’usine-pensionnat. Des établissements qui accueillaient de très jeunes filles, "les Soyeuses", à qui l’auteure Marie-Hélène Chiocca a voulu rendre hommage.
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Temps de lecture : 1min
Reportage : F. Grassaud / P. Lachaux / P. Morin / S. Leroy
Etablissements providentiels qui offraient aux jeunes filles pauvres un métier et un toit, ou usines à l’ambiance carcérale qui exploitaient les enfants à des fins économiques ? La vérité se situe probablement entre les deux. Au XIXe siècle, alors que la main d’œuvre qualifiée fait défaut, des patrons ont l’idée de créer des usines-pensionnats. Claude- Joseph Bonnet est l’un d’eux. Le fondateur des soieries Bonnet à Jujurieux dans l’Ain accueille jusqu’à 600 jeunes filles pauvres, orphelines ou filles de cultivateurs locaux. Des filles que l’on place à l’usine en échange du gîte, du couvert et d’une éducation rigoureuse, dispensée par les sœurs de Saint-Joseph.
Mais ça n’est que quinze ans plus tard, en 2013, que l’auteure donne vie à son projet avec l’aide du metteur-en-scène Henri Gruvman. Une visite théâtralisée du musée de Jujurieux qui devient aujourd’hui un spectacle à part entière, porté par les comédiens de la compagnie lyonnaise Mises en jeux. Une œuvre poignante et instructive sur un chapitre oublié de notre histoire.
Etablissements providentiels qui offraient aux jeunes filles pauvres un métier et un toit, ou usines à l’ambiance carcérale qui exploitaient les enfants à des fins économiques ? La vérité se situe probablement entre les deux. Au XIXe siècle, alors que la main d’œuvre qualifiée fait défaut, des patrons ont l’idée de créer des usines-pensionnats. Claude- Joseph Bonnet est l’un d’eux. Le fondateur des soieries Bonnet à Jujurieux dans l’Ain accueille jusqu’à 600 jeunes filles pauvres, orphelines ou filles de cultivateurs locaux. Des filles que l’on place à l’usine en échange du gîte, du couvert et d’une éducation rigoureuse, dispensée par les sœurs de Saint-Joseph.
Hommage à ces enfants ouvrières
Cette histoire, Marie-Hélène Chiocca la découvre à la fin des années 90 lors d’une visite des anciennes soieries aujourd’hui devenues musée. Le destin de ces jeunes filles l’émeut et lui inspire le scénario d’une pièce : « Les Soyeuses ».Mais ça n’est que quinze ans plus tard, en 2013, que l’auteure donne vie à son projet avec l’aide du metteur-en-scène Henri Gruvman. Une visite théâtralisée du musée de Jujurieux qui devient aujourd’hui un spectacle à part entière, porté par les comédiens de la compagnie lyonnaise Mises en jeux. Une œuvre poignante et instructive sur un chapitre oublié de notre histoire.
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