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L'Histoire du roi du Cambodge résumée en sept heures par trente comédiens

En 1985, Ariane Mnouchkine, directrice du Théâtre du Soleil, commandait à l'écrivain Hélène Cixous une pièce sur l'histoire récente du Cambodge. Ce sera "L'Histoire terrible mais inachevée de Norodom Sihanouk, roi du Cambodge". Un quart de siècle plus tard la pièce renaît, jouée cette fois en khmer par une trentaine de comédiens et musiciens cambodgiens. Un marathon scénique de sept heures
Article rédigé par franceinfo
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"L'Histoire terrible mais inachevée de Norodom Sihanouk, roi du Cambodge", le 29 septembre 2013 au théâtre de l'Union à Limoges dans le cadre du festival "Les Francophonies en Limousin"
 (Culturebox - capture d'écran)
Reportage : M.Guigné, F.Bordes, S.Passelergue

Personnage hors du commun, poète, musicien, romancier, Norodom Sihanouk a vécu sur la terre comme sur une scène. Il fut roi, puis chef d’état puis roi de nouveau et parfois premier ministre en même temps, avant de devenir Chef d’état en exil... Artisan de l’indépendance cambodgienne, il se lança dans des alliances successives avec l’URSS ou la Chine… sans oublier la France dont il vénérait la langue et la culture. Norodom Sihanouk est considéré comme l’un des pères fondateurs de la Francophonie avec le Sénégalais Léopold Sedar Senghor, le Tunisien Habib Bourguiba et le Nigérien Hamani Diori.

Un parcours qui ne pouvait qu'intéresser le théâtre et c'est Ariane Mnouchkine qui se lança dans l'aventure en 1985 en mettant en scène à la Cartoucherie "L'Histoire terrible mais inachevée de Norodom Sihanouk, roi du Cambodge" d'Hélène Cixous. Georges Bigot tenait alors le rôle principal dans ce spectacle qui allait faire date dans l'histoire du Théatre du Soleil. Un quart de siècle plus tard, il est parti au Cambodge, avec Delphine Cottu, pour devenir le metteur en scène de cette adaptation de la pièce, cette fois jouée en khmer par trente jeunes comédiens et musiciens issus de l'Ecole des Arts du Phare Ponleu Selpak, qui par ce biais ont pu se pencher sur l'histoire tourmentée de leur pays et celle de leurs parents.

L’École des Arts du Phare Ponleu Selpak, littéralement "la lumière de l’Art", est une association culturelle fondée à Battambang en 1994 après le retour de jeunes réfugiés cambodgiens, enfants "sauvés" dans les camps par des ateliers de danse et de dessin. Elle est aujourd'hui impliquée également plus largement dans l'action sociale et l'éducation.

Le spectacle a achevé sa tournée le 23 novembre à Montpellier au Théâtre National.

Reportage à Toulouse : Claire Sardain, Jean-Luc Pigneux, Dominique Lion, Marie-Alice Dailly



 

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