Jacques Weber : "Contre l’endoctrinement, la Culture est la seule solution"

Jacques Weber était sur scène ce 13 novembre 2015 lorsqu’il a appris que Paris avait été frappée par des attentats terroristes d’une ampleur inédite. Passé le choc et la sidération, le comédien dit avoir été touché par la solidarité spontanée qui s’est organisée parmi les spectateurs. "Les gens se prêtaient leur portable, des cigarettes… C’est quelque chose qui fait réfléchir sur la nécessité de rester unis."
 

Le spectacle doit continuer

Dès le lendemain, ce passionné de théâtre était sur scène. Refusant que l’on qualifie cette décision - collective souligne-t-il – de courage, Jacques Weber préfère parler de signe fort en faveur du maintien de l’équilibre entre liberté et sécurité. "Je n’ai aucune compétence en matière de sécurité (…) mon terrain, c’est celui de la liberté car le théâtre est un lieu de liberté, d’indépendance et de joie partagées".
 

Une convivialité bienfaisante

Le cauchemar de Jacques Weber serait que le public déserte les lieux de spectacle et de rencontre : "Imaginez que le monde décide de ne plus sortir du tout, que tous les théâtres soient fermés, que tous les cinémas soient fermés, les villes sont mortes et donc le parti de la mort a triomphé". "Et ça, c’est extrêmement dangereux", conclut-il.
 
"L’Avare" de Molière au théâtre Déjazet
Jusqu'au 2 janvier 2016
Mise en scène Jean-Louis Martinelli
Avec Jacques Weber, Christine Citti, Rémi Bichet, Sophie Rodrigues, Alban Guyon, Jacques Verzier… 
41 Boulevard du Temple, 75003 Paris
01 48 87 52 55