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Intermittents: après Montpellier et Toulouse, annulation en Anjou
La soirée d'ouverture du festival de théâtre d'Anjou, qui devait voir se produire Francis Perrin dans sa pièce "Molière malgré moi", au château du Plessis-Macé près d'Angers, a été annulée mardi en raison de la grève des intermittents du spectacle
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Un ultimatum avait été déposé par les 18 régisseurs et techniciens employés par le festival pendant tout le mois. Ceux-ci exigeaient du ministre du Travail un engagement à ne pas signer la nouvelle convention d'assurance chômage, qu'ils rejettent.
Le mouvement affectait aussi mardi le Printemps des Comédiens à Montpellier avec la reconduction de la grève des intermittents entamée il y a une semaine, auxquels s'étaient jointes des troupes programmées pendant le festival. A Toulouse, c'est le festival de musiques du monde Rio Loco qui a été perturbé alors que huit théâtres ont annoncé qu'ils se mettaient en grève à partir de mercredi.
A Montpellier, plusieurs spectacles annulés cette semaine
Au Printemps des comédiens, le personnel salarié et les équipes artistiques du festival ont voté en assemblée générale pour la poursuite du mouvement pour une durée de 48 heures par 64 voix pour, 10 voix contre et 27 abstentions, afin de protester contre la nouvelle convention d'assurance chômage.
Cette prolongation de la grève entraîne l'annulation de deux nouveaux spectacles ce mardi, selon les organisateurs de ce festival qui ne donnent aucune information pour mercredi, alors qu'aucun spectacle n'a pu se tenir depuis le début de la manifestation.
Par ailleurs, des équipes des spectacles programmés au Printemps des Comédiens ont rejoint le mouvement: celle du Misanthrope mis en scène par Jean-François Didier et prévu jeudi, vendredi et samedi, celle de "Nous sommes seuls maintenant" du collectif In vitro, qui devait se jouer vendredi et samedi, celle d'un "Métier idéal", un projet de et avec Nicolas Bouchaud, au programme les 17 et 18 juin, et enfin celle des "Balayeurs de l'aube", mis en scène par Evelyne Didi et à l'affiche la dernière semaine du festival.
A Toulouse, le festival Rio Loco perturbé et huit théâtres en grève
Les intermittents contestent la nouvelle convention d'assurance-chômage qui instaure un système de "droits rechargeables" mais durcit le régime des intermittents et des cadres. Transcription de l'accord conclu le 22 mars par trois centrales (CFDT, FO, CFTC) et les employeurs (Medef, CGPME, UPA), elle doit entrer en vigueur le 1er juillet après avoir obtenu l'agrément du ministère du Travail.
Ce renforcement du mouvement répond à la nomination du médiateur Jean-Patrick Gille et à sa prise de position en faveur de l'accord. Un accord qui "fragilise" selon les grévistes "la vie de milliers de personnes et renchérit par ailleurs le coût du travail pour les employeurs".
Les intermittents réclament la réouverture de négociations sur la base des propositions du comité de suivi rassemblant des représentants des intermittents, des entreprises du spectacle et des parlementaires.
Le mouvement affectait aussi mardi le Printemps des Comédiens à Montpellier avec la reconduction de la grève des intermittents entamée il y a une semaine, auxquels s'étaient jointes des troupes programmées pendant le festival. A Toulouse, c'est le festival de musiques du monde Rio Loco qui a été perturbé alors que huit théâtres ont annoncé qu'ils se mettaient en grève à partir de mercredi.
A Montpellier, plusieurs spectacles annulés cette semaine
Au Printemps des comédiens, le personnel salarié et les équipes artistiques du festival ont voté en assemblée générale pour la poursuite du mouvement pour une durée de 48 heures par 64 voix pour, 10 voix contre et 27 abstentions, afin de protester contre la nouvelle convention d'assurance chômage.
Cette prolongation de la grève entraîne l'annulation de deux nouveaux spectacles ce mardi, selon les organisateurs de ce festival qui ne donnent aucune information pour mercredi, alors qu'aucun spectacle n'a pu se tenir depuis le début de la manifestation.
Par ailleurs, des équipes des spectacles programmés au Printemps des Comédiens ont rejoint le mouvement: celle du Misanthrope mis en scène par Jean-François Didier et prévu jeudi, vendredi et samedi, celle de "Nous sommes seuls maintenant" du collectif In vitro, qui devait se jouer vendredi et samedi, celle d'un "Métier idéal", un projet de et avec Nicolas Bouchaud, au programme les 17 et 18 juin, et enfin celle des "Balayeurs de l'aube", mis en scène par Evelyne Didi et à l'affiche la dernière semaine du festival.
A Toulouse, le festival Rio Loco perturbé et huit théâtres en grève
Les intermittents et salariés du festival Rio Loco ont annulé mardi deux des quatre spectacles prévus dans la soirée à Toulouse. La 20e édition de ce festival de musiques du monde, qui se tient jusqu'au 15 juin, est l'un des événements culturels les plus importants de l'année de la ville rose.
Ce que contestent les intermittentsCette grève partielle est reconductible et la suite du mouvement doit se décider au jour le jour. Une autre assemblée générale est donc prévue mercredi matin.
Huit théâtres toulousains ont par ailleurs annoncé qu'ils se mettraient en grève mercredi, refusant la nouvelle convention d'assurance-chômage qui durcira le régime des intermittents et des cadres à partir du 1er juillet. Il s'agit du Théâtre du Grand Rond, le théâtre Le Hangar, le Ring, le Théâtre du chien blanc, le théâtre du pont neuf, la Cave poésie, le Théâtre du Pavé et le Théâtre Le fil à plomb.
"Les théâtres ne sont pas bloqués par des intermittents. Ils ont décidé eux-mêmes de se mettre en grève parce que le mouvement concerne aussi bien les employeurs que les employés", a fait valoir Eric Vanel, coordinateur du théâtre du Grand Rond et délégué régional du Syndicat national des arts vivants.
Les intermittents contestent la nouvelle convention d'assurance-chômage qui instaure un système de "droits rechargeables" mais durcit le régime des intermittents et des cadres. Transcription de l'accord conclu le 22 mars par trois centrales (CFDT, FO, CFTC) et les employeurs (Medef, CGPME, UPA), elle doit entrer en vigueur le 1er juillet après avoir obtenu l'agrément du ministère du Travail.
Ce renforcement du mouvement répond à la nomination du médiateur Jean-Patrick Gille et à sa prise de position en faveur de l'accord. Un accord qui "fragilise" selon les grévistes "la vie de milliers de personnes et renchérit par ailleurs le coût du travail pour les employeurs".
Les intermittents réclament la réouverture de négociations sur la base des propositions du comité de suivi rassemblant des représentants des intermittents, des entreprises du spectacle et des parlementaires.
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