Intégristes et contre-manifestants dans la rue toulousaine pour "Golgota Picnic"
Face à 200 contre-manifestants qui s'étaient rassemblés dès 17h30 aux abords du théâtre Garonne, à l'appel de la Ligue des droits de l'Homme et d'organisations de gauche, une centaine de catholiques intégristes et des moines en robe de bure se sont rassemblés une demi-heure avant le début du spectacle. Ils ont été bloqués par la police à une centaine de mètres du théâtre pour éviter tout contact avec leurs opposants.
Accompagnés par une fanfare de cuivres et portant des lumignons, les manifestants souvent très jeunes ont chanté des cantiques et récité à genoux des prières avant de quitter les lieux vers 22h00. "Je ne veux pas voir quelque chose d'abominable, c'est pour Jésus-Christ qu'on est là, nous défendons la gloire de Dieu", a expliqué une religieuse, désireuse de garder l'anonymat. Du côté des contre-manifestants des quolibets tombaient sur ces intégristes "qui vivent au Moyen-Age".
Dans la salle, un accueil mitigé
La pièce, qui n'a pas été perturbée par les manifestants, met en scène cinq personnages jouant sur une scène tapissée de petits pains pour hamburgers. Elle est composée d'une suite de soliloques sur des sujets comme la solitude, la mort, les "riches" ou le Christ. Les textes et les situations, la plupart du temps loufoques et décalés, doivent parfois être entendus au second degré lorsqu'ils traitent du Christ pour ne pas choquer.
Présentée pour la première fois en France, elle a reçu mercredi à Toulouse un accueil mitigé de spectateurs sonnés mais pas choqués. A la sortie de la représentation, des spectateurs reconnaissaient avoir trouvé la pièce "très forte", comme Angela Ramirez, qui "n'a pas été choquée". Pour Christine Pradel, "le texte est féroce" et la mise en scène déroutante". Une autre spectatrice n'a pas vu dans la pièce "une attaque envers une croyance, mais un thème de réflexion".
Extraits de la pièce et interview (en espagnol) du réalisateur lors de son passage en Espagne
"Golgota Picnic" jusqu'à dimanche au Théâtre Garonne de Toulouse
puis au Théâtre du Rond-Point à Paris en décembre
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